Page:Barry - Chroniques du lundi, 1900.djvu/38

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Non seulement, on a réussi à trouver que les animaux possèdent un traité de rhétorique qui vaut le nôtre, peut-être, mais on a établi que les chiens, les chats, les perroquets et les chevaux possèdent les principes des sciences abstraites et savent compter.

L’homme n’a qu’a bien se tenir. Il pourrait avoir, dans le domaine de l’intellect, de sérieux concurrents.

J’emprunte à quelques journaux les détails qui suivent :

C’est à d’Audubon que l’on doit les premières expériences démontrant jusqu’à quel point cette idée de calcul est développée chez les animaux.

Un jour, le célèbre ornithologue, allant avec quatre camarades, faire une excursion, remarqua un perroquet qui entrait dans son chalet. Audubon et un de ses compagnons pénétrèrent dans la maison. Aussitôt le perroquet en sortit, et se mit à sautiller tout autour sans la rejoindre. L’ami d’Audubon quitta le premier l’habitation, mais le perroquet ne fit pas mine de vouloir y retourner se rappelant qu’il était venu deux visiteurs et qu’un seul était reparti. Aussi, dès que l’ornithologue fut dehors à son tour, l’oiseau revint à sa maison. Audubon s’assura ensuite que le perroquet pouvait compter jusqu’à quatre, mais non au-delà.

Un médecin russe, le docteur Timofieff, a renouvelé les expériences d’Audubon sur des oiseaux, des chiens, des chats et des chevaux, et a publié le résultat de ses recherches.

Ce chercheur assure que la corneille peut compter jusqu’à dix, et en cela elle est supérieure, dit-on, à des peuplades entières de la Polynésie qui sont moins avancées en calcul.

Les observations faites par le même savant sur son chien, sont particulièrement intéressantes.

Ce chien avait la manie d’enfouir ses os, non en un