Page:Barrès - La Colline inspirée, 1913.djvu/213

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ont injurié, qui injurieront, outrageront, vilipenderont, maltraiteront et voleront les hôtes que le ciel voulait revêtir et parfumer des grandeurs, des beautés et des splendeurs de la véritable Sion. Mais ici ! La Vierge Marie avant de quitter la terre distribua ses vêtements à des femmes pieuses qui l’entouraient. Ici, nous avons plus que ses humbles et vénérables vêtements, nous avons les roses trouvées dans son sépulcre après son Assomption. Thérèse, vous êtes les roses sous le ciel entr’ouvert. Filles de Sion, persévérez avec courage, et un jour vos noms seront répétés avec respect et admiration. Vous croyez n’avoir qu’un homme à qui vous donnez vos soins. C’est plus qu’un homme, c’est un Pontife. Ah ! ne rougissez pas, les reines rougiront devant vous. Si vous gardez les trois ministres du Très-Haut comme les saintes femmes gardaient Jésus, on dira de vous ce qu’on a dit d’elles. Filles de Sion, je vous le déclare au nom du Seigneur : vous êtes grandes et belles devant Dieu. Vous suivez le sacrifice de vos Pontifes ; vous les savez innocents et justes, et vous leur donnez tout ce qui peut leur rasséréner le cœur. Est-ce dans le cloître que vous auriez su grandir ainsi ? Vous vous fussiez perdues, comme tant