Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/225

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FURTZ.

Oui ?

MADAME DARTÈS.

Mon Dieu, Messieurs, depuis déjà pas mal d’années, mon mari et moi nous avons pris l’habitude de nous cacher nos dissentiments sur le chapitre social !… Et j’ignorais où il en était arrivé à mon insu !… Je vous certifie que, ce matin, j’ai été aussi surprise que vous l’avez été !

FURTZ.

Il donnait le change.

LUCAYA.

Et il préparait son petit coup en dessous depuis pas mal de temps.

SCOTT.

Mais le but. Madame, le but de cette palinodie ?…

FURTZ, (marchant.)

L’ambition !… Il veut faire figure de grand démagogue !

SCOTT, (bas à Saint-Abban.)

Inouï !

FURTZ.

C’est une évolution à rebours !… Soixante ans, c’est généralement l’âge du mysticisme et de la réaction !… Tandis que lui, il passe l’arme à gauche et devient un croque-bourgeois !…

LUCAYA.

Enfin, on ne m’ôtera pas de l’idée que cet article n’a pu passer sans la complicité de notre rédacteur en chef !…

SCOTT.

Leyrisse ?… Ah ! si vous voyiez son indignation !… Pauvre garçon !