Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/117

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LA KORABLEWA.

Qu’est-ce que tu viens nous raconter là ?… Elle a flairé l’eau-de-vie et la voilà qui vient nous apprendre des choses qu’elle ne sait pas elle-même. On sait mieux que toi ce qu’il y a à faire. Ouste ! déguerpis. On n’a pas besoin de toi !

LA GRANDE ROUSSE.

On ne te parle pas à toi ! De quoi te mêles-tu ? Ah ! ben vrai !

LA KORABLEWA.

C’est l’eau-de-vie que tu as reniflée, hein ?… mais elle n’est pas pour ta sale bouche.

LA MASLOWA.

Allons, verse-lui un verre !

LA KORABLEWA.

Attends un peu, tu vas voir ce que je vais lui flanquer, en fait d’eau-de-vie, si elle ne veut pas nous laisser tranquilles.

LA GRANDE ROUSSE.

De quoi ? de quoi ? Je n’ai pas peur de toi !

LA KORABLEWA.

Voyez-vous ça. Tripe molle !

LA GRANDE ROUSSE.

Tripe molle ?… Attends un peu !… elle en a de l’aplomb ! Sale gibier de bagne ! Perdreau pourri !

LA KORABLEWA.

Allons, allons, fous le camp ! Allez, oust !