Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/179

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NOWODOROFF, affectant une mondanité charmante.

Il faudra que vous mangiez un morceau avec nous un de ces jours.

NEKLUDOFF, simplement.

Si cela peut vous être agréable en quoi que ce soit, je le ferai et j’en serai très honoré, Nowodoroff.

(Il se détache du groupe.)
L'OFFICIER, se dandinant, à Nekludoff.

Belle journée… Froid sec. Avez-vous du feu ? (Nekludoff lui tend une cigarette.) Merci… Hé ! hé l votre petite brune… elle est gentille, ma foi, tout de même.

(Il montre la Maslowa qui est accroupie dans le hangar à travailler.)
NEKLUDOFF, à Krilitzof, brusquement.

Et la santé ?

KRILITZOF.

Merci, je vais assez bien… Mais je suis mouillé et pas moyen de me réchauffer… Et vous ?… pourquoi ne vous a-t-on pas vu depuis si longtemps ?

NEKLUDOFF.

On ne m’a pas laissé entrer. Aujourd’hui seulement le nouvel officier s’est montré plus traitable.

KRILITZOF.

Vous cherchez Katia ? La voilà.

(Il la désigne du doigt.)