Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 9, 1922.djvu/173

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HERNERT.

Certainement… Quand on a atteint la zone supérieure de la gloire et du respect national, un savant de cette taille ne doit pas se commettre à des réparations de ce genre. Il ne ressortit pas à ce code d’honneur-là ! Je considère que lever bêtement la main sur lui constitue une sorte de sacrilège.

MADAME BOUGUET.

Mais oui, mais oui, mille fois !… Voilà la vérité ! Il l’a compris d’ailleurs et s’est résigné… À l’heure où le monde entier applaudit à cette découverte, où nous tenons peut-être la guérison du cancer, à l’heure où toutes les espérances sont tournées vers nous… que le collaborateur rancuneux, et peut-être jaloux, se détache de la trinité soit !… qu’il s’en aille !… mais il ne fera pas tomber le grand homme avec lui !… Je suis sûre qu’au Muséum, aujourd’hui, il aura été accueilli avec le respect accoutumé !

MARCELLE.

Tenez, Monsieur Hernert, je vous recommande ceci…

(Elle montre une brochure à couverture rouge.)
MADAME BOUGUET.

Vous pouvez lire. Ah ! c’est du propre !

MARCELLE, (elle s’approche d’Hernert, la brochure en mains, bas.)

Hélas !… Vous savez où ils sont en ce moment ?

HERNERT.

C’est pour cela, que moi, je suis ici, Mademoiselle.

MARCELLE.

Tout nous a été si soigneusement caché par