Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/340

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PARIZOT.

Allô ! le 15, à Grasse, mademoiselle.

CHARLOTTE.

Si toute la maison pouvait dormir jusqu’à ce que je revienne !

PARIZOT.

Monsieur Thiriot ?

(Elle s’élance et prend le récepteur. D’une voix basse et triste :)
CHARLOTTE.

Allô ! je voudrais dire un mot à Monsieur Thiriot de la part de Madame Férioul. Allô ! Monsieur Thiriot ? (À Parizot) Surveillez (Parizot va à la porte du jardin.) Monsieur Thiriot… c’est moi… C’est Madame Férioul. Bonjour, monsieur… On peut compter sur moi, j’irai là-bas… Oh ! C’est tout ce que je voulais vous dire. Merci, monsieur, de tout ce que vous avez fait pour moi. Adieu. (Elle raccroche le récepteur. Haut, à Parizot.) Le sort en est jeté… Je vais partir à quatre heures ; j’aime mieux ça que de passer la nuit en chemin de fer. Parlons d’autre chose. Quelle belle soirée !… du beau temps, hein ? c’est étonnant !

(Ils parlent comme mécaniquement.)
PARIZOT.

Oui, oui, ça recommence tout à fait, comme l’année dernière.

CHARLOTTE.

Quel dommage de s’en aller juste à ce moment !

(Entre Férioul, du jardin.)