Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 7, 1922.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA COMTESSE, (bas à Lignières.)

Nous l’avons énervée, cette pauvre petite… Quel dommage qu’elle ait perdu sa voix !

LIGNIÈRES.

Bah ! il lui reste tant de choses !… C’est vrai, tous les dons, elle les a !… Mais vous, comtesse, n’avez-vous pas une voix charmante… on me l’a assuré ?

LA COMTESSE.

Je sais quelques petits airs nationaux. Il y en a de très beaux.

LIGNIÈRES, (très haut.)

La comtesse veut bien nous chanter en bas, dans le salon de Madame de Marliew, quelques airs nationaux.

LA COMTESSE, (se défendant.)

Je n’ai pas dit ça !… Je n’ai pas dit ça !

LIGNIÈRES.

Si, si, venez… Je vous accompagnerai moi-même au piano.

LE PRINCE.

Bon, nous descendons, et je serai enchanté de prendre quelque chose.

THYRA, (s’approchant du prince.)

Restez, il faut que je vous parle. (Haut et riant aux autres.) Je vais aller moi-même lui chercher sa tasse de chocolat !

(On entend la voix de la comtesse qui dit au jeune poète.)
LA COMTESSE.

Oh ! que c’est curieux encore cela ! Vos che-