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Le Caire, qui peut avoir environ trois lieues de circonférence, est traversé par un canal qui se remplit pendant l’inondation du Nil. La moitié de son enceinte confine avec le désert. En sortant par la porte de Suez, et par celles qui sont du côté de l’Arabie, on ne trouve que des sables arides. Ses rues sont étroites et non pavées ; les maisons sont mal construites, en briques et en terre, comme toutes celles de l’Égypte en général, mais elles sont élevées et ont jusqu’à trois étages, contre l’usage du pays. Les maisons ne tirent point leur jour de la rue, elles ne sont éclairées que par des fenêtres donnant sur des cours intérieures, ce qui leur donne l’aspect de prisons. Ce système de construction et le rétrécissement des rues ont pour objet de mettre les habitans à l’abri du soleil. Pour le même motif les bazars ou marchés publics sont couverts de toiles. Les beys, du reste, y ont d’assez beaux hôtels, dans le style oriental ; les cheiks y ont aussi d’assez belles maisons. De grands bâtimens