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d’Agoult ; Mesdames de Serent, de Damas et de Choisy.

Le 19 janvier 1801, le comte de Caraman, ambassadeur du Roi à Pétersbourg, arriva inopinément à Mittau. Sans cause à lui connue, et sans en être prévenu, il avait reçu ordre de l’Empereur de partir dans vingt-quatre heures.

Le général Fersen, en exécution de l’ordre que venait de lui apporter un courrier extraordinaire, monta au château, plus mort que vif, pour signifier au Roi de quitter Mittau dans vingt-quatre heures. Le Roi serait parti le même jour, sans l’époque fatale du 21 janvier (sur laquelle probablement on ne s’était pas trompé), époque que Mme la duchesse d’Angoulême consacre au jeûne, aux larmes, aux prières et à la retraite la plus absolue. Ce fut l’abbé Edgworth qui fut annoncer cette affreuse nouvelle à Son Altesse Royale.

Par le même courrier, dépêché au général Fersen, M. Driesen, gouverneur de Mittau,