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donnant l’assurance qu’aussitôt qu’il paraîtrait devant Moscou, n’eût-il que cinquante mille hommes, la Russie serait soumise, et que les paysans russes se soulèveraient contre leurs seigneurs. Ces intelligences n’ont été découvertes qu’en 1813, par le ministre de la police de Saint-Pétersbourg ; plusieurs des prévenus ont été arrêtés, notamment Speranski, qui fut exilé en Sibérie ; l’évêque de Resan fut également compromis dans cette affaire, et exilé dans son évêché ; on l’accusait principalement d’avoir fait imprimer des écrits, et d’avoir prêché dans un sens contraire au gouvernement. En 1814, l’empereur de Russie, par un ukase, a amnistié tous les individus, tant français que russes, qui avaient été compromis à cause de l’invasion des Français ; nouvelle preuve de la clémence et de la générosité de ce monarque !

Napoléon enfin, jugeant que toute espérance de paix était désormais chimérique, se décida à commencer sa retraite.

Le 13 octobre, à huit heures du soir, les