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avant-propos


du nom de Coignac s’offre de les y conduire. Le chevalier raconte dans son journal que le 22 mai. après quelques recherches en canot, on découvre le rocher dont on arrache difficilement quelques morceaux de métal. En juillet de cette même année, le chevalier de Tonty est chargé de faire l’exploration de la mine. Dans un mémoire au marquis de Denonville, il écrit : « Cette mine est à 130 lieues de Montréal, en un lieu nommé Onabatongas, près de Témiscamingue. Elle est au bord d’un lac, provenant d’une montagne pelée. Ce métal est d’un beau jaune et très dur, et l’on ne doute pas que cette mine ne soit considérable. »

En 1708, les frères Raudot, Jacques et Antoine, écriront en marge de ce mémoire : « On a toujours dit, en ce pays, qu’en cet endroit il y avait une mine. »

La première mine du Nord-Ouest québécois[1], ce qui comprend le Témiscamingue et l’Abitibi, fut probablement la première mine du Canada. Elle

  1. L’on situe la mine repérée par le chevalier de Troyes et explorée par le chevalier de Tonty, sur la rive du lac Témiscamingue, à la frontière des cantons Duhamel et Guigues. C’est aujourd’hui une mine d’argent, devenue la propriété de M. Donat Goulet, avocat, de Ville-Marie. (Notes historiques sur le Témiscamingue, par Augustin Chénier, 1937).