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avant-propos

mais pour peu de temps. En 1913, il retournait en Galicie, où la guerre le surprit. Comme la Galicie appartenait alors à l’Autriche, il ne put quitter le pays. Au début des hostilités, il eut une aventure assez peu réjouissante. Au cours d’une cérémonie religieuse, récitant une oraison, il mentionna le nom du roi George d’Angleterre, au lieu du nom de l’empereur François-Joseph d’Autriche. Sujet britannique, son cas était grave. Des officiers autrichiens parlaient de rien moins que de le fusiller, pour espionnage ou trahison. Ses supérieurs ne seraient probablement pas parvenus à lui épargner quelque châtiment, si le hasard de la guerre, une escarmouche soudaine entre Autrichiens et Russes, ne l’avait éloigné de ses accusateurs. À l’armistice, la Galicie occidentale put faire reconnaître son indépendance, en même temps que la Pologne. Le gouvernement de Léopold, sous la présidence de M. Petroushevicz, eut recours aux services du Père Jean, comme diplomate. C’est ainsi qu’un jeune Canadien français représenta la Galicie occidentale au congrès international de Riga, en 1920, au congrès de Gènes, en 1922. À ce dernier congrès, le Canada était représenté par sir George Perley, sir Charles Gordon, et M. Edouard Montpetit.

Chaque année, de 1919 à 1923, le Père Jean