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avant-propos

qu’il avait fait ses études classiques au même collège, celui de Rimouski. C’est M. Lapointe lui-même qui, en 1931, racontait au Parlement d’Ottawa, sa rencontre diplomatique avec le Père Jean.

Cet ancien diplomate a maintenant abandonné sa colonie abitibienne. Il ne s’occupe plus que des ruthènes de Montréal. La colonie du lac Castagnier est passée à des colons venus de Montréal.

Comme l’on voit, l’Abitibi a compté des personnages assez pittoresques parmi ses habitants.

***

Dans les pages de ce livre, tirées d’un carnet de voyage, à l’été de 1937, il est surtout question de l’Abitibi minier, celui qui actuellement attire le plus l’attention du public, et incidemment de l’Abitibi de la colonisation. C’est que l’industrie minière et la colonisation, ainsi que j’aurai l’occasion de le démontrer, ne viennent pas en conflit : celle-là complète plutôt celle-ci, lui sert d’adjuvant. D’ici peu de temps, si l’on sait prendre les moyens qu’il faut, l’industrie minière fournira des débouchés d’importance pour tous les produits agricoles de la région. Les colons besogneux d’aujourd’hui pourront être demain de riches agriculteurs.

Le grand essor de l’industrie minière, dans l’Abitibi proprement dit, c’est-à-dire considéré dis-