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Émile Benoist
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La route, en contre-bas de la falaise où se trouve mon poste, est celle d’Amos à Val d’Or et au delà. Les autos y processionnent à grande allure, malgré les embûches d’une « gravelle » fraîchement posée. En moins d’un quart d’heure, six hydroplanes stoppent et repartent, débarquant et prenant chaque fois des passagers. Le quai flottant se trouve tout près et le service est régulier et fréquent vers Amos, Rouyn, le lac Blouin, et même la ville ontarienne de Kirkland Lake. L’avion de Montréal est quotidien de même que celui de Toronto. Le voyage de Montréal prend trois heures à peine.

LE BÂTIMENT VA

Mon champ d’observation s’étend à plusieurs milles le long du littoral du lac de Montigny. Au delà du village en construction de Sullivan, au fond d’une baie dont les eaux sont couvertes de billes, une scierie fraîchement établie fabrique les planches que lui réclame les bâtiments. Le bâtiment va tellement ici que c’est à se demander si la scierie peut suffire à sa demande. C’est non seulement le village de Sullivan qui se construit une hôtellerie et des maisons, qui se construira bientôt une église et un presbytère, mais tous les villages de la région avoisinante en font autant. Le lo-