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Émile Benoist
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paralysant celle-là, mais se compléter. C’est d’ailleurs ce qui se fera encore davantage au fur et à mesure que l’Abitibi agricole pourra alimenter les marchés que l’industrie minière fait surgir autour de ses puits et de ses usines.

LES ROUTES QUI S’OUVRENT

Un phénomène de voirie assez curieux s’est produit en Abitibi du fait de la découverte du précambrien aurifère. Certains chemins que la colonisation réclamait vainement, depuis des années et des années, se sont ouverts comme par magie, en pleine forêt. Ainsi le chemin qui va maintenant d’Amos jusqu’à Val d’Or et, franchissant la rivière Piché, que des gens stupides veulent rebaptiser Thompson, bien au delà, jusqu’à tous les Malartics, tous les Cadillacs, tous les Bousquets, tous les Lamottes. Ce chemin-là ne se serait même pas encore défriché sans les bienheureuses mines. Il traverse aujourd’hui de prometteuses colonies, notamment celle de Saint-Benoît de Lacorne et celle du canton de Varsan, peuplées par des gens venus de Nicolet. Encore quelques années, les terres seront faites, ces colons pourront vendre des produits aux mines toutes proches, Sullivan, Siscoe, Siscoc-Extension, Sigma, Lamaque, Shawkey,