Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 2, 1912.djvu/285

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mettra fin à ces douleurs ; » mais pour nous, cela peut aussi dire : « Dieu mettra fin à ceux-ci, à ces Allemands grossiers !… »

« Mon exposition sera faite par le comité de la Société de secours des artistes et à son profit, avec une part d’un tiers pour la caisse du volontariat d’un an, établie à l’École des beaux-arts, en faveur des plus méritants et des plus pauvres parmi les élèves. Cette exposition aura lieu dans le courant de la première quinzaine d’août, et durera, je l’espère, deux mois ; je tâcherai de tirer la corde jusqu’au 15 octobre, Garnier « permettendo aut non permettendo ». About doit faire le catalogue…

« P. B. »
« Cher Monsieur Bergerat,

« Votre article tient la tête jusqu’à présent sur tous ceux qu’on m’a fait lire ; car, vous le savez, je me suis promis de ne pas les chercher. J’ai trop besoin de calme et de repos, maintenant que j’ai achevé mon accouchement. Vous tapez bien l’orgue, mon cher critique, mais savez-vous ce qui m’a fait le plus de plaisir : c’est la pensée que vous avez eue de parler de moi comme Français, et de reporter à notre bien-aimée France le peu de gloire qui me reviendra peut-être, sinon comme artiste, au moins comme enfant dévoué et attaché. Mon amour pour elle est un des actes de ma religion ; je vous suis reconnaissant d’avoir là frappé si juste.

« Qu’importe que vous soyez un peu en deçà ou au delà de mes intentions de peintre. J’aime mille fois mieux voir le reflet de mes peintures et de mes pen-