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C’est l’Être suprême, universel, celui qui pénètre tout, la source et la fontaine de vie ; dans la religion zoroastrienne il occupe la même place que le Brahman manifesté des Onpanishads, ce Brahman engendré au commencement de toutes choses, l’Unique, la source où l’homme puise la vie. Il est décrit à mainte et mainte reprise dans les textes sacrés ; avec moins de détails dans les Gâthâs, — quoiqu’il s’en trouve là aussi une description partielle, — que dans quelques-unes des prières et des invocations. Nous allons choisir deux spécimens qui nous montreront comment est décrit cet Être puissant, afin que vous vous rendiez compte à quel point la conception en est sublime, combien est élevée cette idée du Dieu primordial. Dans l’Ormazd Yasht, ce Dieu énonce ses propres qualités (un peu comme le fait Shrî-Krishna dans le dixième discours du Baghavad-Gîta. » Il énumère ses noms, les noms qui décrivent ses attributs. Il dit : « Je suis le protecteur, je suis le créateur, je suis le nourricier, je suis celui qui sait. Je suis le plus saint d’entre les divins. Mon nom est salut, mon nom est Dieu, mon nom est le grand, le sage, mon nom est le pur… On m’appelle le majestueux… celui qui voit au loin… on m’ap-