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AALB AABO ABAB ABAE 5


biales, telles que : à côté de, à cause de, au-delà de, auprès de, autour de, au travers de, à couvert de, à fleur de, à force de, à la faveur de, à l'abri de, à la mode de, à l’insu de, à l’opposé de, à l’exclusion de, à moins de, à raison de, au-dedans de, au péril de, aux dépens de, aux environs de, au-dessus de, au-dessous de, au dehors de, au revers de, au devant de, conformément à, sauf à, quant à, par rapport à, au moins, au plus, à peu près, à mesure, au reste, au surplus, etc., etc V. aux différents mots qui entrent dans la composition de ces sortes de locutions.

A. (étym. celt., a, syncope de ou, eau, rivière). Géogr. Pet. rivière qui a sa source dans le dép. de Loir-et-Cher, et qui se jette dans le Beuvron, près de Chambord. On l'appelle A, dit M. Barbichon dans son Dictionn. géogr., parce que assez près de sa source elle forme une petite île qui a la figure d’un A. Voilà une bien jolie étymologie ! A est tout simplement un nom appellatif de rivière, devenu propre de celle-ci ; on en verra de nombreux exemples dans ce dictionnaire. L'A s'appelle aussi Conon ou Baignon.

AA. Numismat., sur les monnaies de France, désigne la ville de Metz.

AA, dans les ordonn. de médec., est l'abr. d'ana, mot grec qui signifie parties égales.

AA ou AAA, dans l'anc. chimie, signifie amalgame.

AA. (ét. celt., aa, eau, rivière). Géogr. Nom donné à un grand nombre de petites rivières, dont une en France, qui se jette dans la Manche, à Gravelines (Pas-de-Calais) ; et plusieurs en Suisse, en Hollande, en Prusse, et dans divers autres états d'Allemagne. Parfois le nom d'aa est joint à la fin d'un mot dont on peut le détacher à volonté, comme Boulder-aa, Treider-aa, Goulden-aa, etc. V. boulder, treider.

AA (Pierre van der). Géographe et libraire éditeur, établi à Leyde dès 1682, mort vers 1730, a publié un grand nombre de voyages et de cartes.

AA (C.-H.). Ministre luthérien, fondateur de la Société des sciences à Harlem ; né en 1618, mort en 1692.

AABAM. s. m. Mot employé par quelques anciens auteurs comme synonyme de plomb.,

AACEN. Géogr. Ville d'Allemagne sur la Koeken. Desau s'en empara après avoir battu l'arrière-garde autrichienne, le 3 aoùt 1796.

AACH. (pr., a-ak). Géogr. Pet. riv. du gr. duché de Bade, dans le cercle du Lac et du Danube ; prend sa source près de la ville qui porte son nom, et se jette dans la partie du lac de Constance appelée Lac inferieur, à 3 kil. O. de Radolf-Zell, après un cours de 20 kil. du N. O. au S.-E.

— Petite ville du grand duché de Bade, à 20 kil. S. O. de Moskirch, et à 10 kil. O. de Stockach, 506 hab.

AACHEN. (pr. â-â-kenn). Géogr. Ville de Prusse. V. aix-la-chapelle.

AAD. Désert de l'Arabie. V. ahkaf.

AADE ou AA. Géogr. Rivière des Pays-Bas, province du Brabant ; prend sa source à l'E. d'Helmont, et rejoint, à Bois-le-Duc, la Dommel et la Diezen, après un cours d'environ 48 kil. du S.-E. au N.-E.

AADJOUNAH. Hist. V. azouna.

AÆDÉ. (pr. a-é-dé). Myth. Une des trois premières muses.

AAGARD (Nic.). Philosophe, mort en 1657.

aagard (Christian). Poète latin estimé, né à Vihorg (Danemarck) en 1616, mort en février 1664.

aagard (Christian l'ainé). Professeur d'éloquence, secrétaire de l'acad. de Soroé, mort en 1657.

AAGESEN (Svend.), (pr. âgh-tcenn). Auteur d'une histoire du Danemarck, en latin, vivait en 1186.

AAHAUS ou AHAUS (pr. â-a-ouce). Géogr. Petite ville de Prusse, sur l'Aa, à 4 kil. N.-O. de Munster.

AAIBA. s. m. (pr. a-a-i-ba). Bot. Petit arbuste des Indes-Orientales.

AAIN-CHARRIN (pr. a-â-ine-kâ-rine). Géogr. Village de Judée, rebâti de 1692 à 1696.

AAIN-EL-GINUM (pr. a-â-ine-ell-ghi-noumm, et. ar., fontaine des idoles). Géogr. Ville d'Afrique, fameuse par sa fontaine et les fêtes religieuses qu'on y célébrait.

AAKBÉ et DIEMERET. s. m. (pr. d-ak-be, dimm-rett.) Myth. Lieux où les musulmans croient que le diable apparut à Abraham pour le détourner de sacrifier Isaac. Les pèlerins qui vont à la Mecque ou qui en reviennent jettent dans cet endroit sept pierres en maudissant le diable et en disant sept fois : « Dieu est grand ! »

AAKIRCHE. Géogr. Ville du Danemarck (Sceland), au centre de l'Ile de Bornholm.

AAL. s. m. Bot. Nom donné à deux arbres de l'Inde, qu'on suppose appartenir à la famille des térébinthacées, et dont l’écorce sert principalement à aromatiser le vin de sagou.

AALAM. Astrologue persan, vivait au iie siècle.

AALBORG. (pr. a-albor-ke ; ét. Celt., Albor, bordé de rochers). Géogr. Ville ancienne de


Danemarck, chef-lieu du diocèse de ce nom, et le plus considérable après Copenhague et Odensee. Elle s'élève sur le bord méridional du golfe de Lum, et est entourée de fosses ; à 72 k. N .-N .-E. de Viborg.

AALCLIM. s. m. (pr. A-alk-limm). Bot. Comment le définirons- nous ? Les naturalistes disent que c'est une plante grimpante des Indes-Occidentales, et Boiste en fait un canard à queue longue et fourchue du Kamtchatka ; et puis les uns l'écrivent par un c et les autres par un k, oalklim. Le plus grand nombre devant naturellement l'emporter, nous dirons que oalclim est le nom donné par les Hollandais à une espèce de baubinie (et non bauhine, comme l'indique M. Landais) de l'Inde, employée en topique pour les tumeurs et les maladies de l'œil. || Plur. des Aalclims.

AALEN. Géogr. Pet. v. du Wurtemberg, sur la Kocher, a 10 k. S. d'Elwangen. Autrefois ville imperiale libre ; 2,400 hab.

AALESUND. Géogr. Ville et port de Norwege, sur le détroit de son nom.

AALHOLZ. Géogr. Petite ville de Bavière. V. traunstein.

AALQUABBE. s. m. (pr. a-ol-kouabbe ; dér. de aal) . Ichthyol. Les Danois donnent ce nom à la lotte. V. gade.

AALSMEER. Géogr. Village de la Hollande, arr. et a 30 k. S.-O. d'Amsterdam ; 1,800 hab.

AALST ou AALSH. Peintre hollandais, né en 1602, mort en 1658.

aalst (Guillaume). Peintre hollandais, né en 1620, mort en 1679.

AALSTIUS (Jean). Ecrivain, ministre de l'Évangile à Hoorn, en Hollande, au xviie siècle.

AALTEN. (ét. celt., al, bord ; tan, en composition ; ten, riviere). Géogr. Gr. vill. du roy. De Hollande, prov. de Gueldre, arr. de Zutphen.

AAM ou HAAM. s. m. P. et mes. Mesures de capacité pour les liquides employées dans les Pays-Bas. L'aam d'Amsterd. equivaut a litres 155,224. L'aam d'Anvers, à litres 142,19.

AAMA. Roi d'Ethiopie, dans le viiie siècle.

AANDYK. Géogr. Village de Nord-Hollande, sur le Zuyderzee ; l,100 hah.

AANGITCH. s. m. (pr. a-ânn-git-che). Hist. nat. Nom donné à un canard à queue longue et fourchue du Kamtchatka.

AAR. (ét. celt., a, eau, riv. ; rhull, vite, rapide, en lat. Arula). Géogr. La plus considérable des riv. de Suisse, après le Rhin et le Rhône. Cette riv., qui charrie des grains d’or, descend des glaciers du Grimsel et du Schreckhorn, traverse Berne et se jette dans le Rhin après un cours de 256 k. Le prince Charles voulant tenter le passage de cette rivière, est repoussé par les Français, commandés par Ney et Heudele (7 août 1799).

AARAU ou ARAU. (ét. celt., aud, bord ; orau, bord de l'AAR). Géogr. Ville de Suisse, ch.-1. du canton d'Argovie ; s'éleve sur les bords de l'Aar, à 40 k. S.-E. de Bâle ; 4,000 hab.

AARBERG ou ARBERG. (ét. celt., berg, élévation, hauteur ; arberg, hauteur de l'Aar ; ou or, sur ; berg, hauteur, arberg, sur la hauteur). Géogr. Pet. v. de Suisse (Berne), sur un rocher de grès dont la base est baignée par l'Aar, à 14 k. N.-O. de Berne.

AARBOURG ou ARBOURG. (ét. cel !., ar, roc ; burg, ville). Géogr. Pet. v. de Suisse), Argovie), au bord de l' Aar, sur un rocher. Elle est dominée par un chât.- fort ; à 11 k. S.-O. d'Aarau.

AARDENBOURG. Géogr. Ville et port de Zéiande, sur la Zwin ; 1,350 hab.

AARE (Dirk van der), Evêque et seigneur d'Utrecht, au xiiie siècle, compétiteur de Guillaume comte de Hollande, mort prisonnier en 1312.

AAREFUGI . V. arefugi.

AARGAU. V. argovie.

AARHUSIUS (Jac.-Math.). Écriv. célèbre dans le xviie siècle.

AARHUUS. Géogr. Ville de Danemarck, ch.-lieu d'un diocèse du même nom qui embrasse la partie orient. du Jutland ; à 58 k. S.-O. de Viborg ; 6,000 hab.

AARON. Premier gr. prêtre des Hébreux, frère aîné de Moïse, fils d’Amram et de Jochabede de la tribu de Lévi. Né l'an 1574 avant J.-C. ; mort dans le désert sur la montagne de Hor, à l'âge de l22 ans, 1452 ans avant J .-C. l'an du monde 1552.

— Les deux a d'Aaron prennent chacun une intonation moyenne. Cependant Racine n'a fait Aaron que de deux syllabes.

Si du grand prêtre Aaron Joad est successeur.

(Athalie.)

aaron d’alexandrie. Prêtre et médecin, le premier qui ait décrit la petite vérole, vivait vers l'an 22 du xvie siècle.

aaron (Isaac). Interprète de l’emper. Manuel Comnène, pour les langues occidentales : né vers le milieu du xie siècle, eut les yeux crevés et la langue coupée pour crime de trahison.

aaron (Pietro). Écrivain musical, né à Florence, vivait en 1520.

AARON (ST). Abbé du 1er monastère fondé dans la Bretagne, vivait au vie siècle.


saint-aaron. Géogr. Comm. du dép. des Côtes-du-Nord, arr. et à 24 kil. de St-Brieux.

saint-aaron. (l'Ile). Géogr. Où l'on a bâti la ville de Saint-Malo. V. saint-malo.

AARON-RASCHID. V. haroun el rachid.

AARTGENS ou ERGENS. (pr. a,-arti-ghenes ou er-ghinse). Peintre hollandais, né à Leyde en 1498, avait été d'abord cardeur de laine, mort en 1564.

AAR-TOYON. s. m. Hist. relig. (littéral. Chef miséricordieux). Nom que les Iakoutes donnent à l'auteur de la création.

AARTSEN (Franç. van). Homme d'état hollandais, auquel on reproche la mort de Harnevelt ; né à La Haye en 1572, mort en 1611.

AARTSEN (Pierre, surnommé Pietro Lungo) (pr. a-art-cenn pi-étro lounn-go). Peintre hollandais, né à Amsterdam en 1507 ou 1519, mort en 1573.

AARWANGEN. (pr. a-ar-van-ghenn). Géogr. Paroisse et bourg de Suisse, canton, et à 42 kil. de Berne, sur la rive droite de l'Aar ; 2,153 hab.

AAS. (ét. celt., a, eau ; agen, as, blessure ; eau des blessures : ou a, eau, iach, salutaire : Aiac, aias, aas, en celt., signifie eau salutaire). Fontaine d'eau vive très-estimée pour la guérison des coups de feu, au dep. des Basses-Pyr. On l'appelait autrefois Fontaine des arquebusades. Cette fontaine, ou plutôt cette source, a donné son nom a un vill. du dép. des Basses-Pyr., à 2 kil. de Laruus, et à 34 kil. d'Oloron.

AASCOW (Urbain Bruan)., (pr. a-asskou). Médecin des armées navales du Danemarck, publia, en 1774, un journal d'observations sur les maladies de la flotte danoise, équipée pour bombarder Alger en 1770.

AASI ou AASSI. (pr. a-aci). Géogr. L'Oronte des Grecs, l'Asius des Romains ; c'est la riv. la plus consid. de la Syrie, descend du Liban, et se jette dans la Méditerranée ; elle a 210 k. de cours.

AAST. (ét. celt., a, eau ; aste, astelle, lieu où croit le bois, forêt). Géogr. Ville et comm. du dep. des Basses-Pyr., cant. De Montaner, à 21 k. de Pau.

AAS-VOGEL. V. stront-vogel.

AAVORA ou AOUARA. s. m. (pr. a-avô-ra ou a-ou-ara). Hist. nat. Nom que l'on donne à plusieurs palmiers de la Guiane.

AAZAZ. Géogr. Château-fort pris par les Turcs, l'an de J.-C. 638.

AB ou ABRA. s. m. (ab est hébreu, abba est syriaque). Père.

AB. s. m. Calend., le 5e mois de l'Année ecclesiastiqne des Hebreux, et le 11e de leur année civile ; le mois d'août chez les Syro-Macedoniens. Il est encore en usage dans l'Orient, où l'on suit l’ère alexandrine. V. thamouz.

ABA. Géogr. Ville de la Phocide au N .-E. sur le Cephise, fondée par Abas, descendant de Pandion, et célèbre par un oracle d'Apollon. Ses habitants la quittèrent lors de l'invasion de Xerxès, et allèrent s'établir dans l'Eubée, qui reçut d'eux, dit-on, le nom d’Abantis.

ABA. s. f. Myth. gr. Nymphe, mère d'Ergiscus.

ABA ou ANBA. s. m. Hist. Nom que le peuple d'Alexandrie donnait anciennement à son patriarche.

ABA, ABAT ou ABE. s. m. Relat. Costume oriental consistant en une espèce de redingote sans manches, avec un large pantalon.

̶— Drap grossier dont ce vêtement est fait et qu'on appelle encore salonika. L'aba sert à habiller en Turquie les soldats, les matelots et les indigents. Les abats n'ont presque plus de valeur. (Encyclop. des g. du m.)

ABA ou OWON. Roi de Hongrie en 1041 ou 1042, massacré en 1041 par ses sujets, dont il était devenu le tyran.

ABAB. s. m. Matelot qu'on lève dans l’empire turc, lorsque les esclaves manquent pour le service de la marine.

ABADA. s. m. Nom d'une nation indigène du Brésil, province de Matto-Grosso.

̶— C'est aussi le nom moderne d'un fleuve de la Thessalie. V. pénée.

ABABANGUAY. s. m. (pr. aba-ban-gue). Bot. Arbre des Philippines.

ABABAYE, Bot. V. papayes.

ABABDEH ou ABDEH, ABABDÉ ou ABADÉ. s. m. (pr. a-bab-dé ou a-ba-dé). Nom d'un peuple de la famille troglodytique, qui habite la partie de la Nubie située à l'E. du Nil. Les Abadehs vivent de leurs troupeaux, recueillent aussi le senc dans les déserts, et le vendent dans les villes. (Depping.)

ABABIL ou ABABILO. s. m. Myth. mahom. Nom des oiseaux dont il est fait mention dans le Coran, et que Dieu envoya contre les Abyssins, lorsqu’ils se disposaient à assiéger la Mecque l’année de la naissance de Mahomet.

ABABOUY. m. Bot. Prunier épineux des Antilles.

AB ABRUPTO. Loc. adv. Empruntée du latin, et qu’on emploie quelquefois pour dire, Brusquement, sans préparation, sans préambule. Il a fait un exorde ab abrupto. Il lui donna un soufflet ab abrupto. On doit lui préférer ex abrupto, dont la prononciation est moins dure. V. ex abrupto.


AB ABSURDO. Loc. adv. emprunptée du latin, et qui signifie d'après l'absurde : Raisonner, démontrer ab absurdo.

ABACA. s. m. Hist. nat. Ce nom, aux îles Philippines, est donné à une espèce de bananier dont les feuilles servent à faire des nattes, des toiles et divers autres ouvrages.

ABACADO. s. m. Hist. nat. Nom du laurier avocatier dans quelques Antilles espagnoles.

ABACA-KHAN. Hist. Empereur mogol, de 1265 à 1282.

ABACATE. adj. et s. des 2 g. Géogr. Nom d'un peuple du Brésil, province de Matto-Grosso.

ABACATUAÏA ou ABACATUÏA. s. m. (pr. a-ba ka-touâ-ia, a-ba-ka-tui-ia). Ichtyol. On distingue sous ce nom, suivant le prince de Nassau, le poisson que Cuvier a nommé vomer de Brown et qu’on a confondu avec l’argyreiore vomer. Mergrave prétend que ce poisson est appelé abukatuxia au Brésil, et il ajoute que les Portugais de cette partie de l'Amérique le nomment peixe-gallo, ce qui signifie poisson-coq.

ABACCO (Antonio). Architecte et graveur italien, né à Rome en 1749, fut élève d’Antonio di San Gallo.

ABACETUS. s. m. (ét. gr., άβακήζ, taciturne). Entom. Genre de coléoptères pentamères, famille des carabiques, tribu des féroniens, dont le type se trouve en Guinée et au Sénégal.

ABACH. Geogr. Bourg de Bavière, sur le Danube, à 15 k. S.-O. de Ratisbonne.

̶— Source d'eau hydro-sulfureuse et saline. Cette eau est froide, transparente et fétide.

ABACO. s. m. (du rom. abac, ou de l'ital. abaco, qui vient du latin abacus, arithmétique). C'est à tort que M. N. Landais regarde ce mot comme ayant été forgé à plaisir par Boiste, car il se prenait autrefois dans la signification d'arithmétique, de l'art de calculer. Un petit écrivain .... qui apprenait aux enfants à écrire avec l’abaco, c'est-à-dire, avec l'arithmétique. (Rouillard, Hist. de Melun.) V. abaque.

̶— Espèce d'auge dont on se sert dans les mines pour laver les métaux, et principalement l'or.

ABACOT. s. m. Hist. Nom donné à une double couronne que portaient les rois d'Angleterre ; elle était sans ornements.

ABACTUS. s. m. (mot tout latin qui signifie expulsé, chassé). Suivant Chambers, il aurait été employé par les anciens pour exprimer seulement l'avortement provoqué par l'art. Mais si l'on en croit James, Chambers s'est trompé.

ABACUC. Prophète d'Israel. V. habacuc.

ABACUS. s. m. Bâton de commandement des Templiers, à pomme plate, sur laquelle est gravée la croix de l'ordre.

ABAD (Mohammed). Premier roi maure de Séville, chef de la dynastie des Abadites ; originaire de la Syrie, il vint s'établir à Séville, devint émir, prince ou roi, en 1013, et transmit son pouvoir à Abad II, son fils, lequel eut aussi pour successeur son fils aîné Abad III, qui, lors de la prise de Séville, en 1091, par les Maures d’Afrique, fut jeté en prison et y mourut.

ABAD, ou ABADA. s. m. Zool. Les anciens appelaient ainsi un animal féroce de l’intérieur de l'Afrique, qui portait deux cornes, l’une sur le sommet de la tête, et l’autre sur le front. Ils supposaient que cette dernière avait des vertus singulières contre les venins et les poisons. Quel est cet animal ? il paraît fabuleux.

— Bot. Nom que Bontius donne au rhinocéros unicorne des Indes.

ABADAVINE. s. f. Ornith. Nom donné par Albin au tarin.

ABADDIR. V. abadir.

ABADDON. s. m. (ét. hébr. du v. abad, faire périr) Hist. sacr. Nom qui désigne dans l'Apocal. l'ange de l'abîme, le roi des sauterelles.

ABADĖH. Géogr. Pet. v. de Perse, à 168 k. N. de Chiraz.

ABADÉH ou ABADÉ. V. ababdeh.

ABADIE (Jacques). V. abbadie.

ABADIOTE ou ABDIOTE. adj. et s. des 2 g. Nom d’une peuplade arabe de l’île de Crète ou Candie, d’une réputation fort équivoque, qui occupe une vingtaine de villages au sud du mont Ida, et que Malte-Brun croit un reste des anciens Sarrasins.

ABADIR, ABADDIR, ABBADIR. s. m Anc. myth. Pierre que Cybèle présenta enveloppée de langes à Saturne, lors de la naissance de Jupiter, et que Saturne avala, croyant dévorer son iïls. On l’appelle aussi Bétyle.

ABADITE. adj. et s. des 2 g. Hist. rel. Nom d’une des sectes musulmanes de l’Arabie. Un abadite. Des abadites. Un musulman abadite. Des musulmans abadites.

— Membre de cette secte. Les abadites sont principalement répandus dans l’Oman.

— Hist. Nom d’une dynastie maure fondée par Abad Ier, et qui occupa pendant 48 ans, au xie siècle, le trône de Séville et de l’Andalousie presque entière. V. abad.

ABADIVA. s. f. V. gade.

ABAEUZ. adj. m. pl. (pr. aba-eu). Aic.