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gent à la main, ou bien par un désistement en présence d’un magistrat. Cette manière d’aliéner n’a jamais été en usage ni dans les pays de droit coutumier, ni dans les parties de la France régies par le droit romain.

ABALiENÉ, EE. adj. et part. pass. d’Abaliéner (du lat. abalienatus). Dr. rom. Terres abaliénées Biens abaliénés.

ABALIÉNER. v. a. 1" conj. (du lat. ab, de, et alienare, aliéner). Dr. rom. Transférer à des personnes qui étaient capables de les acquérir les choses dites mancipi et qui étaient dans l’enceinte des territoires de l’Italie. Tout à fait inusité. V. abaliénation.

ABALON. s. m. Bot. Syn.d'héronias.

ABALOURDI, IE. part. pass. d’Abalourdir. S’emploie adjectiv. Un enfant abalourdi. Des enfants abalourdis. Il régit par. On est abalounli par une suite de mauvais traitements.

ABALOURBIR. v. a. 3’ conj. (rad. lourd). Rendre lourd, sjupide, à force de mauvais traitements, abrutir. L’Académie ne met point ce mot qui est assez ancien dans notre langue, et que l’on emploie encure dans le discours &milier. Mais elle met abasourdir qui a un autre sens.

— Syn. comp. abalocadir, abasourdir. Abalourdir signifia rendre lourd, stupide, etzsup.pose une répétition decause «tua effet permanent. Abasourdir veut dire étourdir^ troubler, consterner, et supposeune cause subite, inattendue, et un effet passager. On.est ai/alourdi par une suite de mauvais traitements;, et on reste abalourdi; on est abasourdi parmae..nouvelle affligeante et inattendue, et on revier-t de l’abattement qu’elle a causé.

ABALOURDISSEMENT, s. m. Action d’abalourûir, et résultant de cette action. Il est familier. Ce mot, quel’on trouve dansle Oomplément de l’Académie,, est omis dans tons les J dictionnaires.

ABALPHAT. s. m. (pr. a-hal-fa.) Géomètre arabe du x* siècle, â qui l’on: doit la conser?_ ration de trois des quatre derniers livres des if chroniques d’Apollonius.

ABAMA ou ABAME. a. m. Bot. Genre l de plar.îes liliacées.

ABA30É, ÉE. adj. Bot. Qui ressemble à un f abame. Aïïâsréis. s. f. plur. Nom donné à un groupe de la famille des liliacées, qui a pour type le genre abame.

ABAN. s. m. Myth. Le génie qui préside aux mines de fer, et au mois qui porte son nom. Calsnd. Le mois d’octobre chez Macédoniens. les Syro,Le huitième mois dans l’année persane d’Yezdedjird. --Celui OÙ le soleil entre dans le sisfte du scorpion (octobre et no7.), dans l’ère de Djelal-eddin. -Les Persans désignent aussi par cemot le dixième jour du moissolaire.

ABAJVA. Géogr. anc. Rivière Se Syrie, dont il est parlé dans la Bible.

ABANÇAY. Géogr. Ville du Pérou à 140 kilom. de Guzco, bâtie dans une vallée spacieuse qu’arrose la Pachaca, sur laquelle est 1 ondes plus grands Ponts du Pérou; 5 000 habitants; ancienne capitale delà province qui portait son nom.

ABANCOCRT. (et. celt. aban sommet eourt, habitation, c’est-à-dire, village sur une hauteur). Géogr. Nom donné trois Wllages l’un dans le dép. Su Nord, rautre dans 1» <&p.de l’Oise, etle 3* dans le aép. delaJSeîneInférieure. d’ Ministre de la guarre sons Louis XVI. Dénoncé par Tfanriot dans la séance du 10 r aoât,il fuitmassacré à Versàfflesle 9-septemabancourt (F.-J. Willemain d’). Écrivain l français, né à Paris en 1745, mort en 1803.

ABANDON, s. m. (et, celt. a priv., sans; t><xndx lien ). Délaissement, état d’une personne oo d une chose abandonnée. Etre dans le plus affreux abandon. Mourir dans l’abandon dans un abandon absolu. Vivre dans un abandon général. Laisser sa maison dans un abandon, dans un état d’abandon qui en augmente tous les jours la dégradation. Ceux qui ne virent que pour eux tombent dans le mépris et dans 1 abandon. (M" de Lambert.} Quel antre que l’iïate devait, dans un abandon si général se déclarer le Projeteur, de l’innocent (Hourdai.) Le Camoëns n’eut d’antee ressource qu’un hôpital; ce fut qsfil .passa le reste de sa vie, et qu’a mourut toiTan abandon général. (Volt.) Uvbandan oi vos absences laissent votre -peuple. (Massili.) VaLandm est le-partage des malheurees il ne devrait être que celui desméchants. (S Duiïlï&uSfSJïïl *-»–«**»* Il est souvent suivi à’xm ocmriéme»t, et alors renoni. cernent a, l’oubli de. L’abandon de soi-même. L’abandon de ses intérêts, l’abandon de ta pre pre cause. L’abandon rjlontaire de ses droits. ib abandon de la ou’ùire des terres. L’abandon de sa personne, si axes trésors, de sa vie li?™™ lâche ot^ndon de moi-même à s«uanr au’on me déshonore. /Volt.) L’oubli et l’abandon d’un seul de vos malades est une r inhumanité qui révolte. (Massillt) C’est alors que Dieu doit à sa justice l’abandon du pé-cheur. (Id.) La flatterie, la perfidie, l’abat¡don de tout engagement, sont le caractère de la plupart des courtisans. (Montesq.) Suivi d’un complément, il signifie aussi quelquefois I’action d’être abandonné par. Un malade peut juger de son état par les larmes de ses amis, par la contenance ou l’abandon des médecins. (Buff.) La chute de saint Pierre n’arriva pas tant par sa négligence que par l’abandon de Dieu. (Pascal.) Nous n’avons aucune loi précise qui prévienne ou qui punisse l’abandooz des parents. (Encycl. méth.) Suivi de la préposition à, il marque l’action de s’abandonner à. Un parfait abandon à la volonté de Dieu. La foi, le courage, l’abandon à Dieu. (Boss.) La soumission aux ordres ds Dieu, l’abandon à la Providence. (Id.) Un plein abandon de nous-mêmes à toutes les volontés de Dieu. (Bourd.) En parlant du discours des ouvrages d’esprit et des productions des arts, des manières, il se dit d’une sorte d’abondance facile, Je négligence aimable, qui exclut toute recherche, toute affectation, et se laisse aller à 1 iàspiration de la pensée, au mouvement du sentiment. Il y avait dans toute leur personne tant de simplicité, de souplesse et d’abandor que l’action la plus communs suffisait pour leur prêter mille charmes. (Brili.-Sav.) Une couversation où notre hôte mit bien plus d’abandon que la veille, nous conduisitassez avant dans la nuit. (Id.) Dans une de ces causeries pleines d’abandon. (Id.) Il y a dans cette partie de son discours un heureux abandon, (Acad.) Attitudes tantôt animées, tantôt laissées dans un mol abandon. (Buff.) Il se prend quelquefois dans la cation de, Confianceentière. Parler avecabandon, avec un entier abandon. Àl’abandon. Loe. adv. Sans soin, sans précaution, avecnégligence. L’Italie et Rome deviennent la proie des Barbares; tout l’Occident est l’abandon. (Bossuet.)Tu laisses aller tes affairea l’abandon. (Mol.) Cette nonchalance stupide, qui néglige tout, qui laisse tout a l’abandon. (Patru.) L’œil faroucheet troublé l’esprità Vabandon. (Régnier.) Monchâteau mafamille, mon bien, tout est à l’abandon. (Volt.) Ses enfants qtfil laisse à l’abandon. (LaFont} Toutes les parties de radministmtion étaient négligées; les loisétaient en oubli, a laboadon. (Mann.) d abandondont se rendrait coupable un militaire qui, dans one afiaire avec l’ennemi, jettemit c’est-à-dire les armes -d’uniformede troupe. -Abandon de poste. Sorte d’abandon par lequel un müitaire se sépare ou s’éloigne du poste à la garde duquel il est commis. Dans nos usagesmodernes, dit le général Bardin, il _difficile de définir l’abandon de poste à cause de l’acceptionvague que notre législation dosas au mot Signifie-t-il place de garde-? Car tes abandonsdans ces divers cas devaient être envisagés, les ’uns comme fautes, les autres commedélits, îes autres eommecrimes. £?afiandOH^eposte, sans volonté de déserter, n’est qu’une faute il, n’emporte qu’une punition de dfficipliBe;mais s*ïï sfy joint des circonstances aggravantes,tellesque r abandon en marchant à fenn8BH{ilestvisibfeqalîî n’est plus question ppesûrete, la faute devientun crime puni de mort *j abandonâe poste, si l’on prendle met poste pour corps de garde, eût dû se en distinguer abandon étant ^tefection, os n’étant pas de faction.Jjemn&on duposte, pris dansson sens général, se distingue en abandon de faction Tandon en troupe, abandon pourpiller. Abandon en troupe ou abandox en masse. aorte tf abandonpar lequel une"troupe abandonne en masse,et sans ordres supérieurs, son poste. Abandon pour piller on-butîner -«Sorte ^abandon par lequel, dans une place prise d’assaut, l’assaillant quitte son ’’Poste-pourse livrer au pillage. Abandon de voitures. Serte d’abandon dont se rendraient coupables4es conducteurs d’artillerie,soit en oeséfairant de leurs canons caissons, voitures, etc^ soit en les livraurt ou vendant.¿ l’enaesni. -Abandon devant l’ennemi. Sorte d’abandon dont an militaire «s jeendicaupable poiîE songer ,ou abandon de rangs, 11 y a abandoa delà part d’un h»«s»e de troupe, quand il fait, sans autorisation, me absence de S4 heures ou de 48 heures l’absence des officiers est réputée abandon après 15 jours révolus depuis la disparition. Abandon de faction. Sorte d’abandon par lequel une sentinelle rompt sa consigne et abandonne son poste. L’expression abandon -de faction est consacrée, mais c’est une des impropriétés de la langue militaire française, puisqu’il ne peut être fait abandon que d’objets matériels. Escr. Abandon de l’épée. Mouvement qui fait quitter le fer, soit en marchant, soit en prenant le plus long pour aller aux pârades. Jurispr. Abandon d’wtinn. Acte par lequel la partie lésé» qui a pris d’abord la voie, soit criminelle, soit civile, l’abandonne pour porter son action devant une autre juridiction. Abandon de biens. V. CESSION. Abandon d’époua. Acte par lequel un mari quitte sa femme, ou la femme le mari. Abandon maritime. Acte par lequel l’assuré, pour obtenir le montant de l’assurance, abandonne, en cas de sinistre, à l’assureur la chose assurée; c’est aussi l’abandon que l’armateur fait du navire et du frêt pour être déchargé de la responsabilité des faits du capitaine. On fait abandon de son bâtiment, soit en mer, soit près des côtes, en faisant passer l’équipage sur un navire qui vous rencontre dans une position désespérée, ou dans ses propres embarcations. -Abandon de mitoyenneté.V. mitoyisnnfîé. -Abandon de fonds grevés de servitudes.Acte par lequel le propriétaire du fonds se charge de faire à ses frais les ouvrages nécessaires pour l’usage ou la conservation de la servitude. V. servitude. -Abandon de poursuites. V désistement, PÉREMPTION.

ABANDUNNATAIBE. s. des 2 g. Jurispr. Celui ou celle au profit de qui est fait un abandon ou abandonnement. Ce .mot, qui se trouv. dans la plupart des commentaires du Code civil, est omis dans tous nostdictionnaires. Omiss. de l’Académie. Le voyez-vous seul abandonné? (Boss.) La veuve abandonnée, et ses enfants orphelins ont soui&rt.la faim dans une cruelle solitude. (Delenze.j Depuis les beaux jours d’Athènes la tragédie errante, abandonnée, cherche de contrée en contrée quelqu’un qui lui donae la main. (Volt.) Tandis que la reine s’enfuit, les brigands se précipitent, trouvent la couche rosale abandonnée, et veulent pénétrer au-delà. (TMers.) En parcourait les tableaux des vicissitudes humaines tracés par Racine, on croit errer dans les parcs abandonnés de Versailles. (Chateaab.) oublié de dire que le mot aicndenné peut être suivi de à, dans le sens de, Qui est laissé en proie. Est-ce que par basait! cela ne valait pas la peine d’être dit? Abandonnés h. leur sens, à leur propre esprit, à leur lumière nx,turelle. (Pasc.) Abandonnée à sa propre conduite. (Fonten.) On aperçoit dans ce fameux Calderon la nature abandonnée à elle-même, (Volt.) Les puissances de la terre ne sont abandonnees ni aux jeux du hasard, ni aux lois monotones du mouvement. (B. de Sfc-P.) Vitginius tua sa fille pour ne pas la laisser abandonnée k la passion, d’Appias. (Boss.) Par inversion, à peut, dans les vers, se placer avant le verbe. A votre foi mon âme est toute abandonnée. (Mol.) De mille factions mère désordonnée, Florence a lenre fureurs vivait abandonnée. Déjà de ses vaisseaux la pointe était tournée, Efrl#roile flottait aux vents abandonnée. ’ (Racine.) Abandonné signifie quelquefois, Qui n’est retenu par aucune loi, par aucune considération, par aucune pudeur. Il faut que vous passiez pour les plus abandonnés calomniateurs qm furent jamais. (Pasc.) Le pécheur le plus dissolu, le plus faible, le plus abandonné. (Msssill.) A pas abandonnes. Au hasard. Cette acception est omise dans tous les:dictionnaires. Une seule suivait, à pas abandonnés, Des sentiers creux et détournés. (F. deNeufchateau,} -L’Académie, en ne citant que ces exemples Abandonné de Dieu, de ses amisi du médecin, donne à entendre que ce participe ne régit que la préposition de; mais on dit également abandonné par t t abandonne de.

ABANDONNEPAR. les calamités sociales affligent un pays, les peuples doivent se croire abandonnés par la Divinité. (M** de Staël.) Les terres étaient abandonnées par les laboureurs. (Volt.) Abandonné par le roi à la fureur de ses ennemis. (Id.) Le grand ouvrage de la jonction da Tanaïs et du Volga, abandonné par l’Allemand Braker. (Id.) Les molécules d’eau abandonnées par l’air perdent l’état élastique. (Libes.) Quand par Idoménée L’île de Jupiter se vit abandonnée. (VOLTAIRE.) L’horreur de voir à tort mavertu soupçonnée, D’être par mon «pcix trahie, abandonnée, Tout cela n’était rien près de mon embarras.

ABANDONNÉDE. Le malheureux Arbogaste, abandonné de Dieu et des hommes. (Fléch.) L’homme fortuné fut abaacdonné de la fortune. (Fen.) Le peuple rocxain presque toujours abandonné de ses seuverains. par l’un, rfenié par J’autre, abandonné de tous. (Pasç.)Tfry;phon se vit tout à coup abandonne des siens. (Boss.) Bonté abandonnée de tous les peuples d’Italie. (Montesq.) .4 handannée de tous les secours de l’art. (Massili.) Il se sentit presque tout à coup ’abandonné de ses jambes. (Fonten.) Moi qui de "mes parents toujours abandonnée. (Rac.) De l’univers entier je malheur de tous abandonné. i(Jora.) Et son triste mérite de tous abandonné’. (Mol.) -Quand le régime indirect d’abandonné est accompagné d’un adjectif, on dit abandonné par. Un père abandonne par un fils furieux. (Volt.} A Af’an’lonr"i ver de lâches disciples. donné Un peut cei)en<i&nl aussi employer abànOu tel, abandonné de ses poutres usées, Fond enfin un vieux toit. (Boîleau.) -On met encore par, s’il y a dans la phrase quelque opposition de noms ou de verbes. Reconnu d’une partie de l’armée, abandonné car l’autre. (Volt.) Trahie par sa ’sœur, abandonnée par son amant. (Id.) L’autorité do l’Eglise usurpée par les uns, et abandonnée par les autres. (Id.)

ABANDONNÉ KNTRE.Cetteacception estomise dans tous les dictionnaires. De là un bien-être inexprimable, que rien ne saurait troubler, parce qu’il a sa source dans le fond le plus intime de 1 âme, abandonnée sans réserve entre les mains du Grand-Etre essentiellement bon et tout-puissant. (La Alenn.) -Le mot abandonné est aussi substantif, et alors il se dit d’un homme perdu de libertinage et de débauche, et principalement d’une femme qui se prostitue. C’est un abandcnné. C’est une abandonnée. Je ne veux point brûler pour une abandonnée. (Mol.) -UN enfant abandonné. Un enfant qui se trouve sans secours, loin de ses parents. La loi du 25 frimaire an V voulut que les enfants abandonnés, nouvellement nés, fussent reçus dans tous les hospices civils de la république. (Merlin.) -On dit proverbial. d’une personne qui prend le parti le plus nuisible à son honneur, le plus contraire à ses intérêts Il faut être bien abandonné de Dieu et des hommes pour agir ainsi. Jurispr. Choses abandonnées. Se dit des choses dont le propriétaire ne veut plus. Ainsi, l’on ne doit pas comprendre au nombre des choses abandonnées celles que le propriétaire jette par nécessité, comme dans une tempête, ou qu’il perd par hasard.

AiSAiVBOiViïËrHEJïT. s. m. létym. eelt, a priv.; band, lien; san: lien;. Malaxé le soin que l’Académie a pris d’intervertir l’ordre des définitions pour les mots abandonet abandonnement, on voit qu’elle n’a pu parvenir à les différencier, et les exemples quelle cite viennent a l’appui de cette assertion. Abandonnement s’employait avec toutes les acceptions d’abandon. Ministres du Dieu des armées dites-nous quels furent, dans ce triste abandoi* nement, les sentiments d’un coeur tel que la sien. (Masc.) Cet abandomiemeni ..le sa prorlra cause, et par conséquent de sa vie. (Bourd.) C’est 1 alandormement au plaisir qui nous jette dans. Massill.) L’ abandonnèrent aux cassions. (Id.) La reine l’aimait avec une tendresse qui allait jusqu’à la soumission et à Vabandonnement de toute volonté. (Volt.) Ce qui aliéna surfont les Anglais de lui, ce fut son abandonnement à ses favoris. (Id.) Mais aujourd’hui ce mot est généralement remplacé par le mot abandon, qui est moins long et plus doux. On l’emploie pour signifier dérèglement excessif dans la conduite, dans les moeurs et c est la seule nuance qu’il ait conservée. Tant d emportements honteux, tant de faiblesse et d’abandonnement. (Massili.) Venir à ce degré d’abandonnement qui fait les âmes égarées et criminelles. (Id.) Quand il s’agit de réparer une vie entière de corruption et d’abandonnement. (Id). L’Académie se trompe en disant qu’il s’emploie toujours absolument dans ce sens car ou peut lui donner un complément. L’abandonnementdelew vie répond toujours à celui de leur état. (MassiU.)

ABANDONNEMENTAu BRAS SÉC0UER. Acte par lequel une personne déjà condamnée par le juge d’église était livrée entre les mains de* juges laïcs pour être punie corporellement. SyH.COI»p.

ABANDONNEMK«T.CESSION.ABDICATION.RENONCIATION.DEMISSION.DÉSISTEMENT On fait un abandonneront ou une cession de ses biens, une abdication de son pouvoir, une renonciation à ses droits; on fait ou l’on donne démission de ses charges ;on donne un désistement de sa plainte. ABANDONNER, y. a. Il* conj. (et. celt., a priv., sans band, lien). Quitter, s’éloigner de, sortir de. Les enfants abandonnaient la maison de leurs pères pour aller vivre dans les déserts. (Pascal. ) Dès le commencement de la guerre, Pompée fut obligé d’abandonner l’k talie. (Montesq.) La pie n’abandonne jamais la tige des arbres. (Buff.) Si l’amitié’est, comme on le dit fille du ciel, comment croire qu’elle puisse abandonner sa patrie pour habiter la terre! (Beauchêne.) Presque étranger dans mon pays, je n’abandonnais après moi ni château ni chaumière. (Chateaub.) Laisser sans secours, délaisser entièrement. Un père abandonne un fils qui le déshonore. Un médecin abandonne un malade. Un maître abandonne un écolier. Une mauvaise mère abandonne son enfant. Dieu abandonne le pécheur endurci. Dieu permet qu’on nous abandonne comme nous avons abandonné les autres. (Hourd.) Comme s’il était permis d’ahonner les pauvres! (Fléch.) Les lois romaines défendaient aux pères et mères d’abandonner leurs enliants. (Encyclop. meth.) Pierre n’abandontut pas le roi détrôné, il redoubla ses secoy3. (Volt.) Que j’ai de douleur de voir que Dieu vous abandonne jusau’à vous faire reus