Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/166

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de troupes anglaises et de Sauvages de s’avancer dans ces quartiers, pour s’opposer à son progrès. Les troupes de Hull ayant été battues, en plusieurs rencontres, il se détermina à repasser la rivière, à l’approche du général Brock (qui avait succédé au colonel Gore, comme lieutenant-gouverneur du Haut-Canada), et se renferma dans le fort du Détroit. Ce fort, sommé de se rendre, le 13 août, capitula le lendemain, après une faible résistance[1].

Cependant, une force considérable, qui s’assemblait à Albany, sous le général Dearborn, semblait menacer le Bas-Canada, et particulièrement le district de Mont-réal. Il fut en conséquence, formé un cordon, depuis Yamaska jusqu’à Saint-Régis, composé des Voltigeurs et de corps de milice ; et une brigade de troupes d’élite fut stationnée à l’Acadie, sous le commandement du lieutenant-colonel Young. Il fut formé un cinquième bataillon de milice, celui des Chasseurs Canadiens, qui fut mis sous le commandement du lieutenant-colonel Murray. Un corps de Voyageurs Canadiens fut aussi formé, en vertu d’un ordre général dont suit la substance, et dont la légalité nous paraît au moins problématique : « Il a plu à son Excellence, le gouverneur-général, d’ordonner à MM. John Macdonell, A. N. McLeod, James Hughes, William Mackay et Pierre de Rocheblave, d’enrôler tous ceux qui sont voyageurs, ou qui l’ont été, et de les faire passer à Mont-réal, le 1er octobre, pour en former un corps, qui sera nommé le corps des Voyageurs, sous le commandement de William MacGillivray, écuyer[2].

  1. Le général américain, ses officiers et ses soldats, furent à Mont-réal, le 6 septembre. Après avoir été échangé, le général Hull fut jugé par une cour martiale, trouvé coupable, et condamné à être fusillé ; mais le président lui fit grâce.
  2. « Les hommes désignés d’une manière aussi arbitraire furent forcés de servir, quoique l’acte de milice n’autorisât aucun enrôle-