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2 ABAT. ABDO. ABL.


prostituer ; s’—après quelqu’un, le poursuivre de toute sa force, AL. V. récip. (les faux amis s’abandonnent ) ; v. pronom, (l’espoir ne s’abandonne jamais ). —doner. R. * Ne violentez pas votre destinée ; faites tout ce que la orudence et vos facultés vous permettent, puis abandonnez-iioHj en toute confiance à la Providence, B.

ABANNATIOW, s.f. exil d’un an. c. t de jurisp. anc.

ABANTES, s. m. pi. peuples originaires de Tbrace.

BAPTISTE, s. m. instrument chirurgical dit trépan (que l’on ne peut enfoncer trop), (a priv. baptizô, je plonge, gr.)

ABAQUE, s. m. —eus. table couverte de sable pour tracer des plans, des lettres ; table de nombres ; espèce de buffet, de tuile de bronze ; auge pour laver l’or ; lutrin ; partie supérieure d’un chapiteau, voyez Tailloir, B. ornement d’arch. gothique, t. d’anliq. châssis garni de boules enfilées pour compter ; échiquier pour jouer, voy. Abacot G.

ABARES, s. m. pi. peuples qui habitaient autrefois la Tartarie orientale, ou Avares

ABARRER, I a. —ré, e, p. s’opposer à une chose commencée, (vi.)

ABARTICULATIOIC, s. f. —tio. diarthrose.

ABAS, S. m. poids dePerse pour les perles, G. R. V.|| âbâssë.

ABAISSANTES, s. et adj. m. pi. caractères magiques.

ABASOURDIR, V. a. —di, e, p. étourdir, consterner, accabler, (fam.) (vi.) T. ||zour-,

ABASSI, s. m. sorte de monnaie orientale, G. C. V. ou abasri et abajer.

BASSINES, s. m. pi. dynastie arabe.

ABAT, S. m. action d’abattre, de tuer. c. voy. abattage (—d’un bœuf, d’un cerf.)

ABATAGE, voy. Abattage.

ABATANT, voy. Abattant.

ABÂTARDIR, V. a. —di, e, p. Depravarc. faire dégénérer ou déchoir (-un être) ; corrompre, altérer le naturel, la nature de 1 (au fig.) : limer avec la bâtarde, E. (s’—), v. pers., v. récipr., v. pron. être, pouvoir être abâtardi 2 ; dégénérer. 1 Les mariages entre proches parents abâtardissent les enfants. 2 La nature seule ne s’abâtardit jamais.

ABÂTARDISSEMENT, s. m. Depravatïo. altération de nature ; déchet, diminution ; (fig.) (honteux.—) ; (tomber dans 1’—). [Nicole.]

ABAT-CHAUVÉE, s. f. laine de qualité inférieure, G.

ABATÉE, s. f. mouvement du vaisseau en panne, qui arrive de lui-même ; R. G. C. V. de rotation, AL. Abattée. v.

AEATELLEMENT, s. m. sentence des consuls du Levant, portant interdiction contre ceux qui n’exécutent pas leurs marchés, —tele-. R. G. Abatte-, v.

ABAT-FAIM, s. m. grosse pièce de viande, (famil.) R. G. v. ||bâfin.

ABAT-EOIN, S. m. ouverture au-dessus du râtelier pour y mettre le foin.

ABATIS, voyez Abattis.

ABAT-JOUR, s. m. fenêtre en soupirail, en hotte, où le jour vient d’en haut ; cette hotte ; voleta claire voie ; auvent ou toiture vitrée et gazée.

ABATON, s. m. temple à Rhodes qui renfermait un trophée d’Artémise, et dont l’entrée était interdite, (a priv. batos, accessible, gr.)

ABATOS, s. m. (myth.) l’un des chevaux de Pluton ; constellation.

ABATTAGE, s. m. coupe des arbres ; sa peine, ses frais, t. de mécan. facilité pour abaisser ; manœuvre pour retourner, relever ou baisser une pierre, une poutre, etc. B. action d’abattre un vaisseau en carène ; action de tuer des chevaux, des chiens.

ABATTANT, S. m. dessus de table mobile ; pièce qui descend les platines ; châssis qui se lève el s’attache au plancher, à la fenêtre d’une boutique, elc. pour donner un jour plus favorable en étalant les étoffes ; partie d’un métier à bas, dont l’extrémité s’ajuste dans les charnières des épaulières ; partie du comptoir qui se lève el s’abaisse pour entrer ou sortir, G.

ABATTEMENT, S. m. Defectio. accablement, langueur ; affaiblissement, diminution des forces physiques ou morales ; G. (fig.) de courage 1 ; canal pour décharger les eaux dans les mines, B. —ate-. R. (sj-n.) 1 L’ingratitude fait tomber dans /abattement

ABATTEUR, s. m. Eversor. qui abat ; bûcheron, etc, qui fait beaucoup de besogne, qui fait de grandes choses, ou s’en vante, v. usité dans cette locution : grand abatteur de quilles, (fig., famil., ironiq.) —ateur. K.

ABATTIS, S. m. Strages. choses, telles que bois, maisons, abattues (grand —) ; action de les abattre (fig.) ; la tète, les pattes, le cou, les ailerons de volailles ; traces d’une bête fauve ; B. petit chemin de jeunes loups ; les bêtes tuées par les vieux loups ; le cuir, la graisse, etc. des bêtes tuées ; action de tuer beaucoup de gibier ; pierres détachées des carrières ; G. retranchements avec des arbres abattus ; coupe d’une forêt (abattiere. ital.) —ti.

ABATTOIR, J. m. lieu, bâtiment où l’on tue les bestiaux ; échaudoirs.

ABATTRE, V. a.-tu, e, p. adj. Prosternere. jeter par terre, mettre à bas, renverser(-un arbre, un animal) ; faire tomber ; démolir, ruiner ; faire cesser le vent ; accabler, vaincre (-un ennemi) ; (fig.) causer l’abattement ; affaiblir (une super pur galion abat.) ; diminuer, abaisser ; faire perdre les forces, le courage 1 ; (abattre du bois ou de la besogne) expédier beaucoup d’affaires.— v. n. s’écarter défaire du vent, obéir au vent ; G. (S’—), v. pers. v. pronom. * v. récip. 3 s’abaisser, tomber (un cheval, une volée de pigeons s’—) ; s’apaiser, cesser (le vent, (fig.) la fureur s’abat) ; perdre courage ; G. —atre. R. (syn.) voy. Abattage. T L’homme abattu par le malheur n’est plus un Immme. [Alcée.] Il faut secouer l’ame quand elle est abattue. [Voltaire.] 2 Le vrai courage ne peut s’abattre. $Les lâchess abattent par leurs réflexions.

ABATTUE, s. f. t. de salines, travail d’une poêle depuis qu’elle est au feu jusqu’à ce qu’on la fasse reposer. AL.

ABATTURES, s. f. pi. broussailles que le cerf abat avec son ventre en courant ; ou Foulures, —atu-. R.

ABAT-VENT, s.m. Tegillum. sorte de toit en saillie qui garantit du vent ; paillasson, t. de jardin.

ABAT-VOIX, S. m. le dessus d’une chaire, R. V. |] —voa.

ABATER, v. n. yé, e, p. écouter la bouche béante.

ABBATIAL, e, adj. qui appartient à l’abbé ou à l’abbesse (mense, droit, maison —). ||ciâl.

ABBAYE, s. f Abbatia. monastère gouverné par un abbé ou une abbesse ; les bâtiments de ce monastère. || âbéïë.

ABBÉ, —esse, s. Abbas. Abbatissa. chef d’une abbaye ecclésiastique ; celui qui porte l’habit ecclésiastique ; possesseur de bénéfices, qui autrefois vivait séculièrement. J f. (popul.) femme qui tient une maison de débauche, (abba, père, syr.) ||bècë. 1Les abbés forment une espèce mixte, équivoque, indéfinissable. Voltaire.]

A, B, o, J. m. Elemenla. petit livret contenant l’alphabet, (fig.) les premiers éléments d’une science, d’un art ; le commencement d’une affaire. Abécé. c. Abécés, pi. Abécédaire. Abc. G.

ABCÉDER, v. n. se tourner en abcès. Abscéder. R. (abs, loin de cedo, je me relire, lat.)

ABCÈS, s. m. Abscessus. tumeur pleine de pus ; apostème (l’abcès crève et suppure). Abscès. R. V.

AEGISSE, voy. Abscisse.

ABDALAS, s. m. serviteur de Dieu, titre que prennent les moines persans, —dallas, E. G. pi. v. A.

ABDEST, S. m. purification légale des mahométans. ||destê.

ABDICATION, S. f. —tio. renoncement volontaire à une dignité souveraine (Charles-Quint fit— de l’empire ). ||cïon.

ABDIQUER, V. a. —que, e, p. —care. abandonner volontairement la possession d’un état, d’une dignité souveraine, (syn.) se prend absol. et sans régime ; se prend figurément : Abdiquer toute dignité, tout empire sur soi-même.

ABDITOLARVES, s. m. pi. famille d’insectes de l’ordre des hyménoptères.

ABDOMEN, s. m. partie du bas-ventre qui renferme les intestins, le foie, la rate, les reins, la vessie, elc. —domen. R. (abdo, je cache, ornentum, coiffe qui enveloppe les intestins, lat.) ||mène. Ê

ABDOMINAL, e, adj. —nalis. du bas-ventre.

ABDOMINAUX, s. m. pi. poissons à squelette osseux,

et nageoires sous l’abdomen, t. —al sing., —aux pi.

ABDUCTEUR, adj. et s. m. (muscle) qui meut (l’œil, l’oreille, un doigt, etc.) en dehors ; qui éloigne.

ABDUCTION, S. f. fracture transversale d’un os avec écart ; action des muscles abducteurs ; mouvement en dehors : (fig.) manière d’argumenter en exigeant la preuve de la mineure, (vi. inus.)

ABE, s. m. sorte de vêtement des Orientaux, v.

ABÉCÉDAIRE, S. f. espèce de bident de l’Inde, acmelle spilanthe ; sert comme masticatoire pour délier la langue des enfants.

ABÉAUSIR, V. n. ou s’abéausir. réfl. se calmer (le temps —). (peu us.)

ABEC, s. m. amorce, appât (vi.)

ABÉCÉDAIRE, adj. 2 g. (ordre) alphabétique ; (doc teur —, iron.) qui n’est qu’à l’a b c ; s. [Montaigne. ] (inus.) G. ; s. m. Elementa. livre d’à b c pour apprendre à lire, AL. maître d’école. [Danet.] —s. m. pi. secte d’anabaptistes qui se vouent à la plus profonde ignorance, B. (syn.) D —dèrë.

ALLÈCHEMENT, ou Abéquement, s. m. action de donner la becquée.

ABÉCHER, voy. Abéquer.

ABÉE, s. f. ouverture pour le passage de l’eau qui fait tourner un moulin ; Baie, mieux Bée, B.

ABEILLAGE, s. m. droit seigneurial sur les abeilles ; essaim, (vi.) [Ménage.]

ABEILLE, s. f. Apis, mouche à miel, insecte hyménoptère ; sa figure dans les armoiries ; constellation méridionale près du caméléon, s.

ABEILLON, s. m. essaim de mouches à miel, (vi.) —liage.

ABÉLANIEK, S. m. arbre du genre des coudriers.

ABÈLE, s. m. sorte de peuplier qui croît dans les lieux humides, (abeel. Iioll.)

AEÉLIR, V. a. (— quelqu’un) le flatter, s’efforcer de lui être agréable ; parer, orner (vi.)

ABÉLISER, V. a. —se, e, p. charmer, enchanter, Marot.]

ABEL-MOSCH, S. m. graine de musc ; ambrette.

ABÉLONITES, Abéliens, s. m. pi. sectaires chrétiens, en Afrique, qui permettaient le mariage et en prohibaient les droits.

ABENCÉEAGES, s. m. pi. tribu maure d’Espagne.

AEÉNEVIS, s. m. t. de droit féod. concession des eaux faite par un seigneur pour les irrigations, les usines, les puits, etc. G. V. [j vïssë.

ABÉQUER, V. a. —que, e, ». (un oiseau) lui donner la becquée ; mettre la nourriture dans le bec, le gosier. A. G. R. V. Abécher. Cnus.) R. Abéchir. (vi.) G. Abecquer. A. C. t. de faucon.

ABÉQUITER, V. n. s’enfuir à cheval, (néol.)

ABER, S. m. embouchure d’un ruisseau, (vi.)

ABERRATION, s. f —tio. petit mouvement apparent des étoiles fixes ; t d’opt. dispersion des rayons ; iris, (— de réfrangibilité, de sphéricité) ; t. de chir. déplacement des parties solides ; B. de la force vitale, elc. : (fig.) erreur * ; dérangement ; action d’errer. Année lilt. J (—des.idées). (ab, de erro, je m’écarte, lat.)’1 Le quiétisme était une aberration de l’amour. L’homme de sens ne se fatigue pas à suivre les aberrations d’un esprit faux et superficiel.

ABESTA, s. m. livre que les mages croient être le livre de Zerdust ou Zoroastre. Mieux Avestra.

ABÊTIR, V. a. —ti, e, p. rendre stupide. bêle1.—, v. n. ou (s’—), v. pron. devenir bête, stupide ; - ». récip. 2 —êtir. R. A. (vi. in.) B. I Il y a des opinions abêtissantes, entre autres les opinions superstitieuses. La paresse d’esprit abêtit. *Les sots s’abêtissent.

AB HOC et AB HAC, adv. Confuse, sans ordre, sans raison ; confusément ; à tort et à travers, (famil.) Abhoc-et-ab-hac (—de çà et de là, lat.) || abokeltabak.

ABHORRER, V. a. —ré, e, p. —rrere. avoir en horreur, en aversion ; (s’—), v.récip. [Racine.] (syn.)

  • Le cœur de l’homme abhorre le vide ; il veut êtie

rempli d’un objet. [Juvénal.] On aime un bon plaisant, on abhorre un caustique. [Palissot. ]

AVIONNEUR, s. m. commissaire pour le séquestre d’un immeuble. Abienheur. B. (vi. inus.) | ABIENS, s. m. pi. peuplade scythe.