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GÉOGRAPHIE ANCIENNE. — N° 11 et 12. Italie ancienne. 817


GÉOGRAPHIE ANCIENNE. N° 11 et 12. Italie ancienne. 817

Placentin qui portent le nom de Citlà d'Ombria, peut-êlre l'emplacement des Umbranates de Pline, puis les Umbricini et Umbranicia dans la Gaule méridionale. — Villes : Sarsina, patrie de Plaute ; Sestinum ; Âriminum (Rimini), où les consuls, sous la République, allaient prendre le commandement des légions pour la Cisalpine, pont et arc du temps d'Auguste ; Urbinum Metaurense (Urbino), et Urbinum Hortense ; Pisaurum (Pesaro) ; Fanum Fortunée ou Colonia Fanestris (Fano) ; Forum Sempronii ; Suasa ; Sena Gallica (Sinigaglia), d'abord v. étrusque, puis gauloise, puis romaine ; Msis ; Sentinum, célèbre bataille dans la guerre du Samnium ; Tifernum, id. ; Iguvium (Gubbio) où ont été trouvées les fameuses tables iguviennes ; Matilica ; Assisium (Assise) ; Fulginii (Fuligno) ; Trebia ; Mevania ; Tuder ; Spoletium (Spolète) qui résista à à Hannibal (217) ; Interamna ; Ameria ; Narnia (Narni) ; Ocriculum (Otricoli).

3° Picenum. — Villes : Ancona (Ancône) port, arc du temps de Trajan ; Auximum (Osimo), Cingulum (Cingoli) ; Potentia ; Urbs-Salvia ; Tolentinum (Toîentino) ; Faleria ; Firmum (Fermo), Cupra ; Asculum (Ascoli) ; Castrum novum ; Inkramnium ; Hadria.

4° Samnium. Il faut comprendre sous cette appellation, non-seulement le Samnium proprement dit, mais aussi tous les peuples voisins qui prirent, les premiers, une part active à la guerre contre Rome et dont l'ensemble appartenait à ces fortes races Sabelliennes, mélange de Sicules, de Pelages, de Ligures et d'autres rameaux de la race Indo-Euro-

Séenne venus dans l'Italie centrale aux âges antéistoriques et dont la réunion forma ces nations dites autochthones ou aborigènes. — Peuples et villes : Les Vestini, cbez lesquels étaient Pinna, Maternum ou Matrinum, Aternum, Peltuinum. — Les Marrucini :v. Teate, Ortona etAnxanum ; — les Pxligni : v. Corfinium qui fut le centre de la rébellion légitime des Italiens dans la guerre sociale (90 88), le siège du gouvernement provisoire et qui prit alors le nom significatif â'Italica ; Sulmo ; — les Frentani : v. Histonium, Larinum et Buca ; — les Marsi, autour du lac Fucinus : v. Alba-Fucinensis, Marruvium et Antinum ; — les Sabini qui ont eu une existence politique plus indépendante de la nation Samnite et ont leur bistoire à part, si souvent mêlée à celle de Rome, dans les anciens temps, par la guerre el les alliances. La Sabine a été le foyer de cette civilisation pélagique qui a formé la résistance des peuples Sabelliens. C'est dans le cœur même de la Sabine que Denys d'Halicarnasse place ces villes aborigènes dont les ruines même sont difficiles à retrouver aujourd'hui : Palantium, Vesbola, Suna, Mephyla, Orvinium, Batia, Tiora Matiera, Lista, Culiliee. Les autres villes de Sabine sont : Reate (Rieti),Interocrea,Amiternum, Trebula, Car sulœ, ou Carseoli (Arsoli), Cures d'où étaient originaires les Sabins qui vinrent s'établir à Rome ; Regillum, pays d'Appius Claudius qui vint également se fixer à Rome avec ses nombreux clients, aux premiers temps de la République. Quant aux villes communément comprises dans la Sabine méridionale, elles étaient, pour la plupart, d'origine Latine (voy. letabl. et à la carte n° 13. Le Latium) ; — Le Samnium proprement dit : villes : Aufidena, Truentum, Bovianum, célèbre dans les guerres du Samnium ; JEsernia, Venafrum, Allifœ, Telesia, Sœpinum, Equus-Tuticus ou Equotiirticum, Mclanum, Aquilonia, Beneventum (Renevent) d'abord appelé Maleventum, célèbre par la guerre du Samnium et la défaite de Pyrrhus, en 275 ; Caudium où les légions furent surprises par Pontius Herennius, général samnite (321), Abellinum (Avellino), Compsa.

5° Latium (voy., pour toute la partie du N. la carte spéciale et le tabl. n° 13.) En dehors du cadre de cette carte, sont les Ilernici : Y.Anagnia et Com-

pitum Anagninum, Ferentinum (Ferentino), Frusino (Frosinone) ; — les Yolsci (territoire méridional), peuple qui résista héroïquement aux empiétements de Rome, jouit d'une civilisation matérielle que ce pays n'a jamais rétrouvée depuis. 42 villes prospères s'élevaient sur ce sol, aujourd'hui désert, des Marais Pontins que l'incurie des modernes n'a pu arracher à la malaria. Sur le rivage méridional, étaient les Aurunci, ou Opici ou Ausones auxquels les poètes donnèrent plus d'extension vers le N. Le Liris (Garigliano) formait la limite du Grand Latium et de la Campanie. — Villes : Antium, port, Astura, Circxi (M'e Circello), résidence de la magicienne Circé, dans les traditions poétiques, lieu aujourd'hui encore désigné sous le nom de grotta délia Maga ; Suessa-Pometia, dont la place n'a pu être retrouvée ; Privernum (Priferno), Sora, Terracina port, et Anxur, v. distincte de la précédente quoiqu'on les ait souvent confondues : la première sur le bord de la mer, la seconde sur les rochers blancs qui dominent la côte : « saxis candentibus Anxur » (Hor., Sat, 1. 1, v). La voie Appienne allait en ligne droite de Rome à Terracine ; mais, au point appelé Forum d'Appius (Foroappi), à l'entrée des Marais Pontins, on pouvait s'embarquer sur un canal pour se rendre à Terracine (voy. Horace et Strabon) ; Fundi (Fondi), Formise (Mola-di-Gaeta), avec Formianum, villa où mourut Cicéron, gorge étroite où Hannibal fut enfermé ; vignobles du Falernus ager, Cajeta, lieu célèbre dans les traditions poétiques par le souvenir de la nourrice d'Enée, Amyclse, qui rappelle une colonie Dorienne ; Mintumas, où Marius se réfugia en 88.

6° Campania, le pays le plus fertile de l'Italie centrale. Villes : Arpinum, patrie de Marius et de Cicéron, Aquinum (Aquino), Fregellœ, Casinum (Casino), Suessa-Aurunca (Sessa) ; vignobles du Massicus ; Teanum-Sidicinum (Teano), Cales, Casilinum, Volturnum (Volturno), Capua (ruines à Santa-Maria de' Goti), à 3 milles de la moderne Capoue qui représente l'ancien Pons Campanus, sur le Vulturne) ; Acerrae, Nola, où Marcellus remporta, à trois reprises, des avantages sur Hannibal, et où mourut Auguste (14 ap. J.-C.) ; Nuceria, Surrentum (Sorrento), Caprea résidence de Tibère, dans l'île de ce nom, Picentia, Salernum et Ebura. — (Pour les environs de Neapolis (Naples),etde Puteoli (Pouzzoles), voy. la petite carte placée au bas de VItalia inferior et intitulée : Regio Campanias Neapolitana) à l'O. et au S. des Campi Phlegreei : Cumse v. grecque avec les Aquœ Cumanse, le lac Avernus, l'entrée de l'enfer aux a centum aditus » et la grotte de la Sibylle, le Portus Misenus, une des deux grandes stations de la Hotte impériale, en face des îles JEnaria ou Pithecusa (Ischia) et Prochyta (Procida), Baise et Bauli, lieux immortalisés par le récit de Tacite sur la mort d'Agrippine ; le Portus Julii ou Portus Agrippas qui avait été creusé sous Auguste et communiquait avec le lac Lucrinus, Puteoli (Pouzolles), aussi appelé par les Grecs Dicsearchia, port très-considérable et faisant un commerce étendu, le second port de l'Italie à la fin de la république ; Puteolanvm, villa de Cicéron ; Neapolis, autrefois Palœpolis, prise, en 326, par les Romains, Herculanum,Pompeii etStabiœ, enfouies par l'éruption du Vésuve, en 79 après J.-C.

7° Apulia et Calabria avec la Messapia et la Iapygia où l'on a reconnu une langue différente des idiomes osques et ombriens, mais qui dérive probablement, comme ces derniers, du sanscrit. Cette contrée qui formait la 2e région, était séparée de laLucanie par le Rradanus. Villes : 1° en Daunie, ou Apulie septentrionale, chez les Daunii : Tea~ nun, Urium, Merinum, Matinum, Sipontum, Ergitium, au pied du Garganusmons ; Arpi ou ArgosHippium, dont la tradition faisait remonter l'origine à Diomède ; — Luceria, siège mémorable dans la


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