Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/25

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n PRÉFACE.

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L’ordre à établir entre les épîtres réellement historiques, qu’il sera toujours indispensable de recueillir, semble mériter aussi quelque attention. Il serait possible de les ranger toutes selon leurs dates, et de n’en former ainsi qu’une seule et même suite, quels que soient les personnages qui les ont écrites ou reçues cette méthode est la moins arbitraire, la plus commode, et souvent celle qui facilite et abrège le plus les recherches. Mais on a cru obtenir à peu près les mêmes avantages par de simples catalogues chronologiques tels que celui par lequel nous avons terminé les préliminaires du tome XIX, et qui distribue, dans le cours des quarante-six années de 1 180 à 1226, toutes les épîtres et pièces officielles que renferme ce volume. Il ne paraît donc pas nécessaire de renoncer, dans le corps même du recueil, à la disposition que tes Bénédictins ont préférée, et qui consiste à diviser ces séries de lettres par les noms des personnes qui en sont ou passent pour en être les^principaux auteurs ; sauf à entremêler, par exemple, aux épîtres d’un’ pape les mandes ou les réponses qui lui sont adressées. Cet arrangement ne laisse pas d’ mener quelques embarras ; cependant nous n’avons, à t’égard de toutes ces suites de luonuments epistolaires, qu’une modification à proposer ce serait d commencer, puisqu’il s’agit de l’histoire de France par ceux qui portent des noms français. On aurait donc à recueillir d’abord les lettres des rois, des princes, sf>jgueurs, officiers publics, hommes célèbres de France ; puis celles de leurs corresprondants étrangers, papes, empereurs, monarques et autres personnages, dans l’ordre qu’assigneraient à chacun d’eux l’époque et l’importance de ses relations avec nos ancêtres, l’influence qu’il a exercée sur leurs affaires et leurs destinées.

La quatrième et dernière classe de monuments historiques se composerait des actes publics et des pièces officielles qui ne se présentent pas sous la forme épistolaire, et ne comprendrait pourtant point les lois et les ordonnances, qui seules fournissent la matière spéciale d’une vaste et savante collection. A la vérité, dom Bouquet a fait entrer dans ses premiers volumes la loi Salique, les lois des Ripuaires et des Bourguignons, les Formules (le Marculphe, et plusieurs Capitulaires carlovingiens. Mais depuis que les annales de la troisième dynastie sont entamées, le Recueil des historiens de France ne peut plus admettre d’autres lois que celles que ces historiens eux-mêmes ont textuellement citées pour toutes les autres il devra suffire de renvoyer au Recueil des ordonnances soit lorsque, afin d’éclaircir certains faits, on aura besoin de les rapprocher de quelques dispositions législatives ; soit même encore, si, pour offrir aux lecteurs tous les moyens de compléter leurs études historiques, on croyait nécessaire de mettre sous leurs yeux un exposé sommaire et chronologique de la législation et de l’administration de chaque âge ainsi que nous avons essayé de le faire à l’égard des règnes de PhilippeAuguste et de Louis VIII, dans quelques pages des préliminaires du tome XIX. Voila, ce semble, les seuls cas et les seules formes où les Édits. les Etablissements, les Statuts puissent utilement figurer dans la collection historique qu’il s’agit de continuer.

• Il n’«n est pas de même des traités, des conventions, des testaments et de quelques autres actes publics. Non-seulement les Bénédictins en ont employé un grand nombre, mais ils en ont intercalé plusieurs au milieu des relations originales où ces pièces ne se UsaientWiot. Le tome XIX offrira encore des exemples de cette pratique les récits de Pierre de Vaux-Semai, de Guillaume de Puy Laurent y sont interrompus par des actes que ces deux historiens n’avaient pas transcrits, et que Rymer, dom Vaissète et d’autres modernes ont publiés. Quoique les lecteurs soient toujours avertis de ces interpolations,