Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/33

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-«wn HRÉFACE.

Nous allons, selon l’usage établi dans les dix-neuf volumes pnVéïlenis. annoncer tous les articles que le vingtième doit comprendre. I. On ignore en quelle année et en quel lieu naquit le frère prêcheur appelé Geoffrvi de Beaulieu, le plus ancien des historiens de saint Louis. Malbrancq en a voulu faire un Morin, né près de l’abbaye de Beaulieu, non loin de Fiennes en Boulonnais ; mais ce nom de Beaulieu est commun à un si grand nombre de localités. qu’il ne peut en désigner, aucune d’une manière sûre et précise. Nicolas Lefebvre, dominicain de Chartres, revendique Geoffroi pour cette ville, en se fondant sur ce qu’on y trouvait dans le couvent des frères prêcheurs, un martyrologe ou nécrologe ou l’anniversaire de la moi|t de Geoffroi de Beaulieu était marqué au 9 janvier ; ce qui, dit-il, suppose qui ! avait fait profession danj ce monastère. Nous remarquons cependant que le second historien de saint Louis, frère prêcheur de Chartres, Guillelmus Ctirnotensis, parle du premier, lui rend hommage et ne dit pas qu il appartienne à ce couvent ou à cette ville.

Quoi qu’il en soit, on sait par le témoignage de tous les historiens originam de Louis IX, que Geoffroi a rempli pendant vingt ans auprès de ce roi WïbtK lions d’aumônier, de confesseur, de conseiller intime ; qu’il l’accompagaait à la croisade entreprise en 12*8 ; qu’il a partagé sa captivité ; que, délivré en même temps que lui, il l’a suivi à SaintJean-d’Acre qu’il était présent quand le légat vint annoncer la mort de la reine Blanche, et qu’il resta auprès du monarque pour s’associer à sa douleur et à ses pieux exercices. Ils revinrent ensemble en France, en 1 a 1 4 et les mêmes relations continuèrent entre eux jusqu’en 1270, quoiqu’on ait peu de renseignements particuliers sur ce que fit Geoffroi dans/le cours de ces quatorze années. Mais on le retrouve à coté du roi malade et mourant à Tunis ; il lui administre les derniers sacrements. Revenu en France, il assiste aux obsèques de saint Louis et prie sur son tombeau, à Saint-Denis. Ayant ensuite composé la vie de ce roi, par ordre de Grégoire X élu pape en 1 57 1 sacré en 1272,1 ! la laissa nous dit Guillaume de Chartres, pour être adressée à ce pontife. Ces paroles autorisent à croire qu’il mourut avant Grégoire X qui cessa de vivre en 1 2 716 et par conséquent, à placer le décès de Geoffroi dans !’une des trois années^ 1 7 3 /1, l27*>-

Les frères prêcheurs d*Evreux possédaient une ancienne copie manuscrite de son livre ; une autre, qui se conservait au collège de Navarre, a été connue de Louis Lasséré, et citée pardivers bibliographes. Malbrancq, et d’après lui la Monuoye, dans ses notes sur La Croix du Maine, en indiquent une troisième, ornée (le figures : la meilleure est celle qui a passé de Saint-Germain-des-Prés à la Bibliothèque royale, sous le numéro 1610 une note ajoutée à la lin du volume dit qu’il a* été acheté, en U73, par le couvent des frères prêcheurs d’Kvrcux, et l’on pourrait eu conclure que c’est t’ancien manuscrit de ce monastère. Mais celui du roi diftère essentiellement des éditions qui se disent faites d’après la copie d’Évreux ; car elles fourmillent de fautes, d’omissions, d’incohérences, qui ne se rencontrent point dans le manuscrit ,16 10. La première édition de ce livre, si l’on ne lient pas compte d’un abrège’ La première édition de ce livre, si ton ne ient pas compte d’un ahr<g< inséré dans les Acta Sanctorum de Surius, est celle qu’a publiée Claude Ménard en 1617, comme appendice de l’ouvrage de Joinville. La seconde fait partie du tome V de la collection des Du Chesne et, comme la première, se dit tirée du manuscrit d’Évreux. La troisième, comprise dajis le volume des Bollanl U’c. ,~u. Y~