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ART. X. FLEUVES.

jusqu’à Astracan sur la mer Caspienne ; le Danube, dont le cours est d’environ 450 lieues depuis les montagnes de Suisse jusqu’à la mer Noire ; le Don, qui a 400 lieues de cours depuis la source du Sosna, qu’il reçoit jusqu’à son embouchure dans la mer Noire ; le Niéper, dont le cours est d’environ 350 lieues, qui se jette aussi dans la mer Noire ; la Duine, qui a environ 300 lieues de cours, et qui va se jeter dans la mer Blanche, etc.

Les plus grands fleuves de l’Asie sont le Hoanho de la Chine, qui a 850 lieues de cours en prenant sa source à Raja-Ribron, et qui tombe dans la mer de la Chine, au midi du golfe de Changi ; le Jénisca de la Tartarie, qui a 800 lieues environ d’étendue, depuis le lac Selingua jusqu’à la mer septentrionale de la Tartarie ; le fleuve Oby, qui en a environ 600, depuis le lac Kila jusque dans la mer du Nord, au delà du détroit de Waigats ; le fleuve Amour de la Tartarie orien-

    l’eau contre les parois de ce canal doit en diminuer la vitesse ; mais cela seul ne suffit pas pour rendre raison de la différence considérable qui se trouve entre le mouvement de ces deux roues : elle provient en premier lieu, de ce que l’eau contenue dans ce canal cesse d’être pressée latéralement, comme elle l’est en effet lorsqu’elle entre par la vanne du biez et qu’elle frappe immédiatement les aubes de la roue : secondement, cette inégalité de vitesse, qui se mesure sur la distance du biez à ces roues, vient encore de ce que l’eau qui sort d’une vanne n’est pas une colonne qui ait les dimensions de la vanne ; car l’eau forme dans son passage un cône irrégulier, d’autant plus déprimé sur les côtés, que la masse d’eau dans le biez a plus de largeur. Si les aubes de la roue sont très près de la vanne, l’eau s’y applique presque à la hauteur de l’ouverture de la vanne : mais si la roue est plus éloignée du biez, l’eau s’abaisse dans le coursier, et ne frappe plus les aubes de la roue à la même hauteur ni avec autant de vitesse que dans le premier cas ; et ces deux causes réunies produisent cette diminution de vitesse dans les roues qui sont éloignées du biez. (Add. Buff.)