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La Statistique du département de la Gironde mentionne encore les deux dépôts suivants :

À Biganos, médailles romaines ;

À Peujard, quelques médailles de Vespasien.

6° Arrondissement de Lesparre.

En 1830, à Soulac, une vingtaine de médailles. (Actes de l’Académie, 1830, p. 59.)

La Statistique du département de la Gironde mentionne en outre :

À Ordonnac, une pièce d’or de Louis le Débonnaire, et plusieurs médailles romaines ;

À Saint-Sauveur, médailles romaines ;

À Verteuil, médailles.

7° Sans indication de provenance.

Deux pièces d’or du xve siècle. (Actes de l’Académie, 1840, p. 313.)

Pièce mérovingienne de Childebert III. (Actes de l’Académie, 1840, p. 315.)

Aucune de ces pièces n’autorise à supposer que Bordeaux eût alors le droit monétaire, c’est-à-dire le droit de fabriquer des monnaies à son propre coin. Lyon, Trèves et Arles sont les seules villes dont on possède des monnaies frappées dès cette époque. L’importance incontestable de Bordeaux doit néanmoins faire présumer que cette ville jouissait du même privilége.

Les médailles romaines que l’on a rencontrées le plus fréquemment dans le département de la Gironde sont, dans le grand bronze, les Trajan, les Hadrien, les Antonin le Pieux, les Marc-Aurèle et les Faustine. Il en est de même pour le moyen bronze ; mais il faut y joindre l’Agrippa au revers de Neptune. Quant au petit bronze, à l’exception du Tibère au revers de l’autel de Lyon, les médailles du haut empire y sont bien rares, tandis qu’à dater du règne de Valérien, les Galien, les Tétricus, surtout Tétricus le père, Claude le Gothique, les Constantin et les Constance y sont excessivement communs.

D’après le témoignage d’Ausone, les philippes et les dariques paraissent avoir été très-répandus au ve siècle. Dans l’épître v, il plaisante avec son ami Théon, au sujet de quatre philippes d’or