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et les observations de M. Toulmouche à ce sujet[1], que nous allons rapporter, serviront à leur tour à corroborer notre opinion sur l’ensemble de la voie de Juliomagus à Condate, et par suite sur l’emplacement de Sipia, que nous cherchons à déterminer.

Cet archéologue est le premier qui ait expliqué l’origine, le trajet, la terminaison et l’importance de la voie de Vorganium, qui n’est pas mentionnée dans les itinéraires anciens. Il ne la connaît, dit-il, en aucune manière dans le département de Maine-et-Loire ; il indique ses premiers vestiges au village (le Teillé (Loire-Inférieure), a treize kilomètres environ de Châteaubriant, d’où elle tendait vers Bain (Ille-et-Vilaine.) Elle rencontrait a peu de distance de la, entre Bain et Port-Neuf, la grande voie romaine de Condivienum à Condate. Dans l’angle nord-ouest du croisement, qui se trouve exactement sur la limite des communes de Bain et de Messac, à trente-deux kilomètres de Rennes, existent, a-t-on assuré à M. Toulmouche, les murs d’un antique édifice, qu’on peut bien croire avec lui avoir été une ancienne mansion, et qui mérite de fixer notre attention.

La voie se dirigeait ensuite vers Port-Neuf, pour traverser la Vilaine sur un pont antique, composé autrefois de cinq arches, et dont nous avons vu les restes, traversait la commune de Maure, où l’en reconnaît aussi plusieurs camps. À partir de ce point, M. Toulmouche ne connaît plus exactement le tracé, à l’exception d’une partie au Nord de Rostrenen, avant d’arriver à Carhaix.

Ainsi, de Teillé à Maure, la voie en question est parfaitement connue, et sur une étendue d’environ trente-six kilomètres ; qu’on rattache cette partie à celle de Juliomagus à

  1. Histoire archéologique de l’époque gallo-romaine de la ville de Rennes.