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la psychologie de la race allemande

Les anciens Égyptiens, en limitant leurs élans de fraternité à ceux de leurs congénères chez lesquels ils retrouvaient une odeur sympathique, ne faisaient que se conformer à une loi naturelle.

La spécificité des odeurs de race a été reconnue également par Lavater : il affirme qu’il existe des odeurs nationales. Après avoir déclaré que le premier soupçon de leur existence avait été confirmé par de nombreuses expériences, il exprime l’idée que si elles peuvent s’expliquer par la nourriture et le genre de vie, il faut plutôt en trouver l’origine dans la qualité du sang et dans la constitution originelle :


Il ne s’agit pas seulement ici, dit-il, des exhalaisons de la malpropreté, mais de celles qui sont inhérentes au corps ; j’oserai même affirmer qu’il est des figures et des physionomies dont on peut dire ou plutôt pressentir quelle est leur odeur particulière. (Lavater, t. iv, p. 45.)


Dans l’exposé de Lavater, il n’est pas difficile de reconnaître que c’est à l’odeur des Allemands qu’il fait allusion.

L’odeur nauséabonde qui se dégage de l’organisme des individus de race allemande a été maintes fois signalée à la suite des invasions germaniques. Pendant toute la durée du moyen âge, l’expression « puer comme un Goth » servit à exprimer l’opinion qu’un individu exhalait une odeur repoussante.

De toutes les invasions barbares, celle des Burgondes fut la moins cruelle. Peu nombreux, les Burgondes furent rapidement assimilés par les populations celtiques auxquelles ils imposèrent leur domination ; aussi le type germanique ne se rencontre plus dans les régions qui constituent la Bourgogne qu’à l’état d’exception ; encore est-il facile, si l’on en croit l’évêque Sidoine Apollinaire, de reconnaître le Germain-Burgonde à son amour de la table autant qu’à son odeur butyrique.


Quod Burgondio cantat esculentus
Infundens acido comam butyro.

(Poésies de Sidoine Apollinaire.)


Une autre preuve non moins démonstrative de la puanteur spécifique des Longobards, se trouve dans la lettre adressée en 770, par le pape à l’empereur Charlemagne ainsi qu’à son frère Carloman, à l’occasion de son projet de mariage avec Berthe, fille du roi Didier. Le pape écrit au roi de France pour lui recommander de ne pas souiller le très noble sang des Francs en prenant femme dans la race très perfide et extrêmement puante des Longobards.


Quæ est enim, præcellentissimi filii, magni reges, talis desipiensia, ut penitus vel dici liccat, quod vestrapræclara Francorum gens, quæ super omnes gentes enitet, et tam splendiflua ac nobilissima regalis vestræ potentia proles, perfida, quod absit, ac fætentissima Longobardorum gente polluatur. (Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. v, p. 542.)