Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
les tapisseries



Le peu qu’il fait de bon, ce n’est que par mégarde.
Mais ce qu’il fait de faux et de délictueux,
Et ce qu’il fait de trouble et de défectueux,
C’est par sa vigilance et par sa prude garde.

Le peu qu’il fait de bon, c’est pure négligence,
Et c’est qu’il n’a pas su comment faire autrement.
Mais ce qu’il fait de sot et de dérèglement,
Voilà le propre effet de son intelligence.

Le peu qu’il fait de bon, ce n’est que par hasard
Et par le double jeu de sa double fortune.
Mais ce qu’il fait tout seul c’est sa basse rancune,
Sa tête de carton et son cœur de bazar.

Vous savez aujourd’hui de quoi l’homme se garde.
Et c’est de se tourner vers le seuil du tombeau.
Mais par là vous savez ce que l’homme regarde.
C’est la plus pâle flamme et le maigre flambeau.

Vous savez aujourd’hui ce que chacun préfère,
Et c’est de se ranger dans un illustre port.
Mais par là vous savez ce que chacun diffère :
Et c’est de se tourner vers le jour de sa mort.

54