Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 5-6, 1912.djvu/65

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fond, il n’y a plus une véritable préoccupation religieuse dans la famille du bourgeois judaïsant. La femme a été élevée dans une de ces pensions pour petits bourgeois qui ont été si nombreuses en France à la fin du xx° siècle. Elle n’y a reçu aucune culture religieuse. Elle n’y a appris à connaître que quelques gestes qui lui étaient enseignés sur le même plan que les gestes du rituel mondain appartenant à la classe que les parents voulaient singer mais à aucun moment ses instincts, ses sentiments n’ont été intéresses par ses disciplines religieuses. Elle s’est trouvée sans résistance à l’entraînement du plaisir. Le bourgeois judaïsant a complété son « émancipation » sans difficulté. Ainsi cette famille bourgeoise est-elle dissoute par l’action de son chef. Le père et la mère font la fête, y entraînent leurs enfants lorsqu’ils en ont, et plus communément repoussent délibérément toute charge de famille. Ce peuple est naturellement étranger à toutes les préoccupations sociales et nationales. Il est en toutes circonstances gouvernemental, et les gouvernements les plus corrompus lui conviennent plus que les gouvernements honnêtes, parce qu’il sait que l’on pourra faire des affaires très profitables avec eux et s’amuser allégrement sous tour protection ; il est foncièrement antireligieux ; il est pacifiste. Bref, c’est une non-valeur sociale, dont la multiplication déterminerait rapidement la ruine totale d’une nation.

Phénomène étrange, un certain nombre de bourgeois judaïsants se sont transformés d’une tout autre manière que le type que je viens de décrire. Ce sont ceux qui ont comme celui-ci subi l’attrait politique social et économique de la judéo-dcémocratie, mais qui de formation bourgeoise plus ancienne, de culture reiigieuse