Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 5-6, 1912.djvu/72

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aujourd’hui, après dix ans d’expériences politiques et sociales, dans des conditions psychologiques où l’on découvre de riches promesses. De toutes les classes bourgeoises françaises, des hommes se sont détachés et se détachent pour se reformer selon les principes classiques. Les nouvelles générations, qui se préparent à recueillir l’héritage matériel de leurs pères, reconstituent, à la lumière des enseignements nationalistes et syndicalistes, leurs valeurs sociales. Elles savent que le problème qui leur est posé est d’abord politique, et que si elles veulent subir, en vue de leur propre organisation, l’action du syndicalisme révolutionnaire, il est nécessaire de modifier les conditions politiques dans lesquelles vivent les classes bourgeoises et les classes ouvrières. Elles savent que, pour retirer à la bourgeoisie juive le contrôle des mouvements ouvriers, pour mettre en contact direct, sans personnes ni groupes interposés, la bourgeoisie organisée et le monde ouvrier organisé, il faut détruire les institutions démocratiques, résoudre le problème de l’État par la monarchie, et vider la nation de tout parlementarisme. Ce sont les conditions de salut de la bourgeoisie. Ce sont également les conditions qui servent l’intérêt national. Dans une monarchie pure, avec le concours d’un syndicalisme ouvrier pur de toute influence parlementaire ou juive et dirigeant l’action de ses corps spécialisés contre toutes les classes bourgeoises, les antagonismes utiles à la vie d’une nation se produiront heureusement, dans la paix civile, et la bourgeoisie française se reformera, ardente et forte, pour remplir, dans la production et la conservation des richesses nationales, sa fonction historique, interrompue pendant un siècle.

Georges Valois.