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VIE DE MÉLANIE

vous avant de venir ici ? » — « J’étais auprès de vous », me répondit-il. — « Ah ! ne dites pas le mensonge, ça déplaît à mon bon Dieu ; autrement je ne vous veux pas avec moi. Dites, où étiez-vous avant que je vous visse ? » — « J’étais avec vous. » — « Ah ! Ah ! encore ! Je ne puis plus marcher avec vous : Allez-vous en, et… » — « Attendez, ma sœur, que je vous explique. » — « Oh ! ma sœur ? Vous n’êtes pas mon frère : mon Frère dit toujours la vérité et il aime bien le bon Dieu. » — « Je ne suis pas votre Frère, je suis votre Ange gardien envoyé par votre Frère, et par votre Maman pour vous protéger et pour vous montrer le bon chemin. Je n’ai pas menti quand je vous ai dit qu’avant que vous me vissiez j’étais avec vous : je ne me montrais pas à vos yeux parce que je n’en avais pas l’ordre de notre bon Dieu, de celui que vous aimez et que nous aimons tous parfaitement dans le ciel. » — « Bon, lui dis-je, puisque vous n’avez pas dit le mensonge et que vous aimez aussi mon bon Dieu qui est mort pour nous sur la Croix, je vous aime beaucoup après mon bon Dieu, ma Maman et mon Frère. » Quand je me proposais de lui faire des excuses pour l’avoir si mal reçu, nous rencontrâmes deux hommes qui paraissaient fous ou