Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/129

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Mais tous trois ne pensions pas aux balles, notre attention était concentrée sur un avion qui évoluait autour de nous. Nous l’intriguions. Il s’éloigne d’abord. Mais quand nous fûmes arrivés à un pli de terrain qui le dérobait à la vue des soldats de la sablière, l’aviateur revint tourner à quarante ou cinquante mètres au dessus de nous. C’était un anglais, nous le saluons de la main, nous agitons nos mouchoirs. Cette fois la fureur de notre soldat est au paroxysme. Voilà que l’artillerie tire après vise l’avion.

Notre « ange gardien » se terre sous la bâche. Nous constatons que les sept ou huit obus éclatent tous en arrière et au delà de l’avion.

L’aviateur comprend qu’il nous met en danger, il prend de la hauteur et s’éloigne.


À la maison, les enfants constatent que les nouveaux al-