Page:Carnet de guerre n°2 d'Alexandre Poutrain.pdf/159

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était sec quand il en revint.

J’allais me retirer quand Esler arrive. Dame ! pour trouver du champagne, c’est lui qui vient perquisitionner. Je reste.

« Madame, vous avez du champagne. » Berthe Sergeant lui parle en patois, d’un ton méprisant. « Ek ché qu’ette dis ?… — Je vais perquisitionner. — Cache (cherche). »

Elle se campe au milieu de la pièce, les bras croisés. Quand l’interprête approche de la cachette, elle lui lance : « ette brule galasse », prononcé tout d’un mot, mais à plusieurs reprises. Esler me demande  « Qu’est-ce qu’elle dit ? — Elle vous encourage. » À trois reprises, quand l’allemand se rapproche, elle répète : « ette brûle galasse. » Las de chercher, Esler s’en va.

Berte Sergeant me dit : « Quand les premiers français arriveront, tachez de venir aussitot, nous