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CHIMIE

sentaient aucun vestige à l’analyse, mais qu’après qu’il les avait arrosées, sur le même sol, avec une dissolution de nitrate de potasse, elles en ont été chargées.

En général, les sels trop abondans et très-solubles nuisent à la végétation et font périr les plantes, sur-tout s’ils n’entrent pas naturellement dans leur composition comme principes constituans. Ceux qui leur sont étrangers ne peuvent leur être utiles qu’à très-petites doses, pour exciter leur vitalité et stimuler leurs organes : c’est par cette raison que le sulfate de chaux est si précieux ; l’eau ne peut se charger à-la-fois que de quelques atomes de ce sel, par rapport à son peu de solubilité : de sorte qu’il passe peu-à-peu dans la plante, et son effet se prolonge et se fait sentir pendant trois ou quatre ans, jusqu’à ce que le sol en soit épuisé, comme je l’ai déjà fait observer.

On peut apprécier la quantité et la qualité des sels que contiennent les végétaux, par l’analyse des cendres qui proviennent de leur incinération à l’état sec ; mais il n’est pas inu-