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XXXIV
DISCOURS

lamité pour l’agriculture ; il a tari plusieurs sources de sa prospérité et il lui coûte infiniment plus qu’il ne rapporte au trésor public.

Je sais que dans un état bien organisé les recettes doivent couvrir les dépenses, et qu’on ne peut pas supprimer un impôt de quarante-cinq millions sans le remplacer par un autre d’un égal produit ; mais, en fait d’impôt, il ne faut jamais adopter que ceux qui pèsent le moins sur les intérêts des contribuables, et il convient de repousser ceux qui tarissent la production et arrêtent les développemens de l’industrie, du commerce et de l’agriculture.

Ce n’est pas tout que d’établir un impôt, il faut encore le raisonner et en prévoir toutes les conséquences : tel impôt qui produit dix millions peut appauvrir la nation de plus de cinquante, et dès-lors c’est un fléau pour tous ;