Page:Chaudon, Dictionnaire historique, 1766 tome 4-QUA-ZYP.djvu/562

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7EN 7EN 553 en mourut, d’autres que sa blessure n’étant pas mortelle & que ses ha bits l’ayant soutenue quelque temps sur l’eau , des Bergers, qui l’apper çurent , la retirerent de la riviere & panserent sa plaie. Lorsqu’ils eurent appris ton nom & sa triste avanture, ils la menerent à Tiridate qui la traita en Reine. ZENOBiE , Reine de Palmire , femme d’Odenat , se disoit issue des Ptolomées & de cleoparre. Si elle ne leur dut pas son origine, elle hérita de leur courage. Après la mort de son mari , dont on l’accusa d’être l’Auteur , elle prit le titre d’Auguste & posséda , plusieurs années , l’Em pire d’Orient, du vivant de Gallien & de Claude, son successeur, soute nant d’un côté avec gloire la guerre contre les Perses, & se défendant de l’autre contre les forces des Romains. . Tous les Historiens de son temps ont célébré ses vertus, sur tout sa chas teté admirable & son goût pour les Sciences & pour tous les beaux Arts. Le Philosophe Longin fut son Maî tre, & il lui apprit à placer la Phi losophie sur le Trône. Elle savoit parfaitement l’Histoire Orientale, & en avoit fait clle - même un Abrégé avec l’Histoire de la Ville d’Alcxan drie. L Empereur Auretien ayant ré solu de la réduire, marcha jusqu’à Antioche , où Zénobie s’étoit rendue avec la plus grande partie de ses for ces , qui montoient à 6o mille hom mes. Cette Princesse se mit à la tête de ses Troupes , allant à pied lors qu’il étoit besoin, comme un simple Soldat. Les deux Armées se rencon trerent ; on combattit avec fureur de part & d’autre. Aurelien eut d’a bord du désavantage , & fut sur le point de perdre la bataille ; mais la Ca valerie des Palmireniens s’étant trop avancée, l’lnfanterie Romaine tom ba sur l’lnfanterie Palmireniene , l’enfonça & remporta la Victoire. Zenobie , apres avoir perdu une grande partie de ses Troupes dans cette bataille, s’alla renfermer dans la Ville de Palmire , où le Vainqueur I’assiégea & où elle se défendit avec le courage d’un homme & la fureur d’une femme. Atsrelien, commençant à se lasser des fatigues du Siege, écrivit à Zenobie pour lui proposer des conditions raisonnables. Cette Princesie lui répondit avec fierté : c est par la valeur & non par une Lerrre , qu’on contraint un ennemt a fe rendre. Vous avez été ba : tu par des Voleurs ; que ne devez-vous p2 s craindre aes ciroyens qui se défendent ? Souvenez - vcus que Cleopatre aima mieux mourir que d’étre vaincue. Au relien outré pressa vivement le siége, & Zenobie , c,aignant de tomber en tre ses mains , sortit secreteinent de la Ville. Aurelien la fit poursuivre & on l’atteignit comme clle alloit passer l’Euphrate. Les Soldats demanderent fa mort , mais le Vainqueur la ré serva pour son triomphe qui fut magnifique. On le blâma beaucouP d’avoir triomphé avec tant de faste d’une femme ; mais cette femme valoit un Héros , & il répara cet outrage par la maniere dont il la traita. Il lui donna une Terre magni fique auprès de Rome , où elle pasla le reste de ses jours, honorée & ché rie. Ses vertus furent ternies par sa passion pour le vin, par son faste & par sa cruauté. Quelques Auteurs ont cru qu’elle avoit embrasse la Religion des Juifs ; mais il est plus probable que sa Religion étoit une espece de Déisme. ZENODORE , Sculpteur du temps de Neron, se distingua par une Sta tue Colossale de Mercure, & ensuite par le Colosse de Néron , d’environ cent dix pieds de hauteur , qui fut consacré au soleil. Vespasien fit dans la suite ôter la tête de Neron , & po ser à la place , celle d’Apollon , or née de sept rayons. Z E N O N D’ELE’E , autrement Velie, en ltalie , né vers l’an 5o4 avant J. C. , fut Disciple de Parme mide, & même, selon quelques-uns , son fils adoptif. Sa modération Phi losophique se démentoit quelque fois. On rapporte qu’il entra dans une grande colére contre un homme qui lui disoit des injures ; & comme il vit qu’on trouvoit étrange son in dignation, il répondit : Sij’étois in