Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/162

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Tel travail d’observation peut être réellement bien plus exact que tel travail composé d’expériences qualifiées de faits par beaucoup de gens qui ne se rendent pas compte de ce qu’est un fait dans un langage rigoureusement scientifique ou rigoureusement positif. Ma proposition sera vraie, si l’auteur de recherches fondées sur la simple observation appuie chacune de ses conclusions sur des propositions qu’il a contrôlées par des observations incontestables ; car, en ce cas, il aura été fidèle à la méthode expérimentale, telle que je la définis ; tandis que l’auteur de recherches dites expérimentales qui aura tiré des conclusions dont l’exactitude ne sera pas démontrée par des expériences ultérieures leur servant de contrôle, sera par là même infidèle à cette méthode ; n’oublions pas que le caractère de celle-ci réside essentiellement dans le contrôle par l’expérience d’un raisonnement suggéré par la simple observation, ou déduit d’une expérience préalable.

166.Donnons maintenant sans remarque critique un aperçu de l’ouvrage de Gerboin. Rappelons que le pendule dont il faisait usage se composait d’un fil de chanvre et d’une sphère ou d’un cylindre plus ou moins dense. Le fil devait être conducteur de l’électricité, et le corps grave qui y était attaché ne devait avoir ni angles ni pointes.

Les hommes sont doués, à divers degrés, d’une faculté ou force que Gerboin appelle organo-électrique parce que, selon lui, elle se compose de fluide électrique et d’une faculté de l’organisation.

Cette faculté, lorsqu’elle est suffisamment intense chez un homme, se manifeste par le mouvement que