Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/86

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corpuscules exhalés des eaux ou des métaux, tandis que ceux qui s’exhalent d’un meurtrier l’affectent péniblement jusqu’à provoquer des syncopes et des vomissements.

C’est cette différence d’impression qui oblige J. Aymar, lorsqu’il s’agit de poursuivre un meurtrier, d’aller dans le lieu même où le crime a été commis, afin d’y prendre l’impression particulière aux corpuscules du meurtrier qu’il doit poursuivre. Après s’en être rendu compte, il suit sa trace en vertu de la continuité d’une même impression ; et quels que soient les corpuscules différents de ceux-là qu’il rencontre sur sa route, ils ne le détournent point de sa recherche. J. Aymar prétendant qu’il peut découvrir les traces d’un meurtrier vingt-cinq ans après que celui-ci les a imprimées dans un chemin, l’abbé de Vallemont est obligé d’admettre que les corpuscules restent alors ce même temps dans l’air, aussi bien au-dessus de l’eau qu’au-dessus de la terre, malgré les vents, les tempêtes, les pluies et les orages.

88.Si la science expérimentale ne brille pas dans le Traité de la baguette divinatoire, si l’explication de son mouvement donne prise à la critique la mieux motivée, comme nous le verrons, en exposant celle que le père Lebrun en a faite, cependant le livre de l’abbé de Vallemont n’est pas sans mérite ; on y trouve un grand nombre de citations et quelques observations intéressantes sans nom d’auteurs. Celles-ci lui appartiennent-elles, ou les a-t-il considérées comme des faits de notoriété publique qui lui semblaient venir à l’appui