Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/88

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des merveilles qu’on racontait de J. Aymar, voulut le voir et le soumettre à un examen sévère, propre à constater si la puissance dont on le disait doué, était réelle ou feinte. Il chargea une personne en qui il avait pleine confiance, de lui rendre un compte détaillé de tout ce que ferait J. Aymar, qu’il appelait à Paris. Cette personne, honorée de la confiance du prince, est l’auteur d’une de ces Lettres. M. Robert, procureur du roi au Châtelet, a écrit la seconde à son oncle, le père Chevigny, assistant du père général de l’Oratoire. Elle n’est pas moins intéressante que la première, parce qu’elle renferme l’exposé des épreuves auxquelles M. Robert, assisté du prince, soumit J. Aymar, pour savoir s’il reconnaîtrait des assassins et des voleurs.

91.La première épreuve qu’il subit, dans un cabinet où il y avait beaucoup d’argent caché, ne fut pas satisfaisante ; J. Aymar prétendit que les dorures l’avaient troublé.

La seconde ne réussit pas davantage : quatre trous, creusés dans un jardin, furent remplis chacun d’un métal particulier, un cinquième le fut de cailloux, enfin un sixième resta vide. La baguette resta immobile sur les métaux et tourna seulement sur les cailloux et le trou vide.

J. Aymar échoua à l’hôtel de Guise dans la recherche d’un voleur : après plusieurs cérémonies mystérieuses, il dit à madame la duchesse de Hanover, que l’auteur du vol avait passé par la grande porte. La baguette tournait partout où un métal apparais-