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la défensive.

qu’une. On comprend quelle supériorité de liberté tactique de pareilles conditions assurent à l’attaque.

Dans toutes ces circonstances, si grande que puisse être la science tactique du défenseur elle se trouvera paralysée, et n’arrivera jamais à détruire l’influence pernicieuse exercée par la faute stratégique.

Quant à la quatrième propriété stratégique que doit présenter une position défensive, nous avons dit que la somme générale de l’influence qu’exerce la contrée doit être favorable à la défense. Or il peut se faire que, sur toute son étendue, la contrée offre des conditions si désavantageuses à ce point de vue, que le choix le plus attentif et la plus grande habileté tactique ne conduisent à rien de bon. Les règles à suivre sont, en somme, les suivantes :


1o  Le défenseur doit avant tout rechercher, dans le choix d’une position, le double avantage de ne jamais perdre l’ennemi de vue et de pouvoir se précipiter sur lui sur toute l’étendue du commandement de la position. C’est seulement là où la difficulté des abords du terrain se trouve réunie à ces deux conditions, que la contrée est particulièrement favorable à la défense.
Le défenseur doit donc considérer comme défavorables :
a) Les points situés sous l’influence d’une contrée dominante.
b) Toutes les positions, ou du moins la plupart des positions situées dans les montagnes. Nous traiterons plus loin ce sujet dans un chapitre spécial.
c) Toutes les positions dont l’un des flancs s’appuie à une montagne, car si cette disposition diminue pour l’attaquant la possibilité de passer