Page:Clausewitz - Théorie de la grande guerre, II.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
117
chap. xii. — positions défensives.
outre, elle augmente pour lui la facilité des mouvements tournants.
d) Toutes les positions qui ont des montagnes en avant et à proximité de leur front.
e) Enfin les positions que nous avons déjà signalées, et qui se laissent déduire des mauvaises conditions que présente le terrain dans sa généralité.
Nous devons cependant mentionner une exception aux dangers que comporte généralement la proximité des montagnes ; c’est le cas celles-ci sont placées sur les derrières de la position. Il en résulte alors au contraire de si grands avantages, que l’on peut regarder comme l’une des plus généralement parfaites toute position défensive prise dans de semblables conditions.
2o La constitution géographique de la contrée peut se prêter plus ou moins aux aptitudes spéciales et à la composition propre de l’armée de la défense. C’est avec raison que l’on recherche une contrée découverte lorsque l’on a une cavalerie très supérieure. Là où, par contre, cette arme est insuffisante ainsi, peut-être, que le nombre des bouches à feu, une infanterie aguerrie, vaillante et connaissant bien le pays portera à utiliser les contrées très difficiles et très enchevêtrées.


Nous n’avons pas à détailler ici le rapport tactique qui doit exister entre l’emplacement d’une position défensive et les troupes qui sont chargées de la défendre ; le résultat général seul nous occupe car il constitue seul une grandeur stratégique.

Il est incontestable qu’une position, sur laquelle dans l’expression rigoureuse du mot on se propose d’attendre l’attaque de l’ennemi, doit offrir de si grands avantages,