Page:Cointeraux - Ecole d architecture rurale, Pise, 2nd cahier, 1791.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pied & demi d’épaiſſeur) reviendra à l’entrepreneur ſans la fourniture de ſes outils à 
 3 l. 15 ſ.
Dans celui où cette journée coûte 25 ſ. pour les premiers & 40 pour les ſeconds 
 3 l.1 5 ſ.
Dans celui où ces journées valent 20 ſ. pour les manœuvres & 35 pour les maçons 
 2 l. 15 ſ.
Dans celui où elles ne coûtent plus que 15 ſ. pour les journaliers & 30 ſ. pour les compagnons, la même toiſe quarrée ne reviendra qu’à 
 2 l.1 5 ſ.
Enfin dans les pays ou dans le canton où la journée des manœuvres ne vaut que 12 ſ. & celle des maçons 24, le piſé ne coûtera plus la toiſe quarrée que 
 1 l. 16 ſ.

Sur quoi j’obſerverai qu’il faut ajouter à chacun de ces prix le bénéfice de l’entrepreneur, qui doit d’ailleurs répondre de ſon ouvrage & ſupporter de petites pertes qui arrivent toujours aux bâtimens, malgré les plus grandes précautions ; il faut encore ajouter à ce prix les planches de liaiſon que j’ai ci-devant indiquées ; enfin ces prix donnés ſont ſous la condition que les ouvriers prendront la terre pour faire le piſé à 50 ou 60 pieds de diſtance de leur moule.

Une choſe bien remarquable dans ce genre de conſtruction ſe découvre dans la manière de le toiſer : on ſe reſſouvient que j’ai dit qu’un mur de maçonnerie augmente de valeur lorſqu’il devient plus épais ; mais le piſé ne ſuit cette gradation de plus haut prix qu’après une forte épaiſſeur telle que celle de 18 pouces qui eſt la plus uſitée, & qui eſt ſuffiſante à preſque toutes les conſtructions, ſur-tout aux murs de clôture ; ce qui eſt bien conſolant & avantageux à tous