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solution dans le mémoire que je me suis engagé à lire au commencement de décembre, sur les solutions aqueuses de l’acide tartrique. Mais ce champ de recherches s’est agrandi devant moi. Car il me faut maintenant étudier de même l’action exercée sur l’acide tartrique par des bases puissantes, telles que la potasse, la soude, l’ammoniaque, en doses progressivement graduées. Il me faudra aussi examiner les combinaisons de ce même acide, avec les sels neutres dont il suspend ou dissimule les affinités habituelles. Cette influence est en effet analogue à celle que l’alcool exerce sur l’acide tartrique lui-même, en l’empêchant de décomposer les carbonates, comme M. Pelouze l’a découvert. Et cet habile chimiste a constaté, à ma prière, que l’esprit de bois a le même pouvoir. Or ces derniers phénomènes, tout extraordinaires qu’ils paraissent, se ramènent aisément par mes expériences aux lois générales de la chimie. Mais l’étude expérimentale et numérique de ces réactions demandera du temps. C’est pourquoi j’ai cru devoir me borner à indiquer seulement ici aux chimistes ces diverses questions d’affinité, que les méthodes optiques m’ont permis de résoudre, pour relever peut-être un peu aussi à leurs yeux l’utilité de la première question que je leur ai proposée. Car, s’ils en trouvent la solution par leurs procédés, il sera très intéressant de comparer les conclusions déduites de voies aussi différentes ; et, si au contraire les réactions invisibles qui s’opèrent, sans aucun changement apparent, dans des dissolutions diaphanes, étaient inaccessibles à leurs recherches, peut-être trouveraient-ils dans cet exemple un motif suffisant pour étudier de près les caractères tirés de la polarisation circulaire, pour peser exactement la valeur des indices qu’ils donnent sur l’état moléculaire actuel des corps ; et alors le but que je me suis proposé serait complétement atteint. »

Embryologie.Recherches sur la structure du cordon ombilical, et sur sa continuité avec le fœtus ; par M. Flourens.

L’auteur a fait voir, par deux précédens mémoires (voyez le Compte rendu de la séance du 10 août, p. 27), quelle est la structure du cordon ombilical, et quels sont ses rapports avec le fœtus dans les mammifères. Il montre, dans celui-ci, quelles sont les modifications que cette structure et ces rapports subissent dans les oiseaux.

La première et la principale est que l’amnios, au lieu d’accompagner le cordon dans toute son étendue, comme dans les mammifères, se replie brusquement des bords de l’ouverture ombilicale, et revient immédiatement sur lui-même pour envelopper le fœtus.