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En second lieu, et toujours à la différence des mammifères, où l’amnios ne répond qu’au derme et à l’épiderme, l’amnios des oiseaux répond tout-à-la-fois aux cinq couches de l’abdomen : l’épiderme, le derme, le tissu cellulaire sous-cutané abdominal, les muscles abdominaux, et le péritoine. À cet effet, l’amnios des oiseaux, parvenu au point où il se continue avec les parois abdominales, se divise en cinq feuillets, dont chacun se continue avec chacune des cinq couches de l’abdomen.

Un premier rapport du cordon ombilical des oiseaux avec le fœtus se fait donc par l’amnios, lequel, ainsi qu’il vient d’être dit, se continue avec les cinq couches de l’abdomen. Un second naît d’une seconde lame du péritoine, lame sous-jacente au péritoine abdominal et qui se continue avec la membrane externe du jaune.

Quant à tous les autres rapports, ils sont déjà connus, savoir, ceux de la membrane propre du jaune (ou ombilicale) avec l’intestin ; de l’allantoïde avec le cloaque ; et des vaisseaux de l’œuf (ou omphalo-mésentériques et ombilicaux) avec les vaisseaux propres du fœtus.

« On voit donc, dit l’auteur, que, dans l’oiseau comme dans le mammifère, toutes les parties de l’œuf se continuent avec des parties données du fœtus ; en sorte que l’œuf et le fœtus ne sont que deux parties, ou, plutôt, que deux systèmes de parties d’un même être, mais deux systèmes de parties dont la durée vitale n’est pas la même. Considérées de ce point de vue, toutes les parties de l’œuf, ajoute-t-il, ne constituent donc, au fond, que des organes temporaires du fœtus, organes qui servent à sa digestion, comme le vitellus, à sa respiration, comme l’allantoïde, etc., jusqu’à ce que ses organes propres, son canal digestif, ses poumons, etc., puissent remplir eux-mêmes ces fonctions ; comme on voit d’ailleurs, et par un exemple plus évident encore, car il se passe sous les yeux de l’observateur, la queue et les branchies du têtard subsister tant que ses poumons et ses pattes ne sont pas suffisamment développés, et disparaître dès qu’ils le sont. »

On sait que l’œuf des poissons est beaucoup plus simple que celui des vertébrés aériens. À ne considérer, en effet, que ses élémens membraneux, trois membranes seules le constituent : une première qui enveloppe tout l’œuf, c’est-à-dire le fœtus et le jaune ; une seconde qui, née du pourtour de l’ouverture ombilicale, enveloppe le jaune seul et non le fœtus ; une troisième qui, placée sous celle-ci, enveloppe immédiatement le jaune, et forme ainsi la membrane propre du jaune, la membrane vitelline ou ombilicale.

« Or, dit l’auteur, de ces trois membranes, la première seule n’a point de