Page:Compère Mathieu - Les Pantins des boulevards, ou bordels de Thalie, 1791.djvu/149

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MON PETIT MOT D’INTRODUCTION



Après avoir passé en revue les orgies libertines de la gredinaille du Théâtre-Lyrique, de l’Ambigu-Comique et du piètre théâtre des Délassements, je vais égayer mes peintures par l’abrégé des paillardises des pantins de Nicolet, des Associés et de Beaujolais. Les uns et les autres débauchés, catins, prostituées et chevaliers de Sodome de ces bordels tolérés par la municipalité, ne se formaliseront sans doute pas plus que leurs dignes confrères tympanisés par la voie publique ; au surplus, je m’en ris : dans ce bas monde, la moitié du monde vit aux dépens de l’autre ; ils escroquent, ils jouissent des fruits honteux de leur libertinage. Moi, je me plais à en informer mes concitoyens ainsi de suite : chacun jouit à sa manière.