Page:Conan Doyle - The Case book of Sherlock Holmes, 1927.djvu/17

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de le décrire, car nombreux sont ceux qui se souviendront de ce caractère droit et honnête, de ce visage large et rasé de près, et par dessus tout de cette voix douce et plaisante. On lisait la franchise dans ses yeux gris d’Irlandais, et la bonne humeur assouplissait d’ordinaire ses lèvres habituées au sourire. Son chapeau reluisant, son pardessus sombre, de fait chaque détail de ses vêtements, de l’épingle de cravate en perle à la cravate noire en satin à ses guêtres lavande sur ses chaussures cirées, soulignait le soin méticuleux pour lequel il était connu. L’aristocrate imposant dominait la petite pièce.

« Je m’attendais bien sûr à trouver ici le Dr. Watson, » remarqua-t-il avec un salut courtois. « Sa collaboration se révèlera peut-être bien nécessaire, car nous avons ici affaire, M. Holmes, à un homme familier de la violence, et qui ne reculera littéralement devant rien. Je dirais qu’il n’est pas d’homme plus dangereux en Europe. »

« J’ai eu affaire à plusieurs individus que l’on a si flatteusement décrits, » dit Holmes avec un sourire. « Vous fumez, n’est-ce pas ? Dans ce cas vous m’excuserez j’espère si j’allume ma pipe. Si votre homme est plus dangereux que feu le professeur Moriarty, ou que le colonel Sebastian Moran, toujours vivant celui-là, alors c’est qu’il est effectivement digne d’intérêt. Puis-je connaître son nom ? »

« Avez-vous déjà entendu parler du Baron Gruner ? »

« Vous voulez parler du meurtrier autrichien ? »

Le colonel Damery leva ses mains gantées au ciel avec un rire. « Rien ne vous échappe, M. Holmes ! Merveilleux ! Donc vous l’avez déjà jugé comme étant un meurtrier ? »

« Cela relève de ma profession de suivre les affaires criminelles du Continent.