Page:Conan Doyle - The Case book of Sherlock Holmes, 1927.djvu/42

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et la carte du Dr. Hill Barton en poche, je m’engageais dans ma propre aventure.

La magnifique maison et ses abords indiquait assez que le Baron Gruner disposait, comme l’avait dit Sir James, d’une considérable fortune. Une longue allée sinueuse, bordée chaque côté de massifs d’arbustes rares, donnait sur un vaste carré de gravier, décoré de statues. L’endroit avait été construit par un roi de l’or sud-africain lors du grand boom, et la maison était longue et basse, avec des tourelles aux coins. C’était un cauchemar architectural, mais elle était imposante de taille et de solidité. Un majordome, qui n’aurait pas déparé un banc d’évêques, me guida dans la place et me confia à un servant en livrée luxueuse, qui m’introduisit dans la présence du baron.

Il se tenait devant une grande vitrine qui se trouvait entre les fenêtres et qui contenait une partie de sa collection chinoise. Il se tourna quand j’entrais, avec un petit vase brun dans la main.

« Asseyez-vous, je vous en prie, docteur. » dit-il. « Je contemplais mes propres trésors et me demandais si je pouvais vraiment me permettre d’y ajouter. Ce petit spécimen de Tang, qui date du septième siècle, vous intéresserait surement. Je suis certain que vous n’avez jamais vu de réalisation plus fine ni d’éclat plus riche. Avez-vous ici la coupelle Ming dont vous avez parlé ? »

Je la déballais soigneusement et la lui tendit. Il s’assit à son bureau, rapprocha la lampe, car il commençait à faire sombre, et s’installa pour l’examiner. Alors qu’il s’y employait, la lumière jaune qui frappait ses traits me permit de les étudier à loisir.

C’était certainement un homme remarquablement séduisant. Sa réputation européenne de beauté était entièrement