Page:Conan Doyle - The Case book of Sherlock Holmes, 1927.djvu/43

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méritée. De stature, il n’était pas plus grand que la moyenne, mais il était bâti selon des lignes gracieuses et énergiques. Son visage était sombre, presque oriental, avec de grands yeux sombres et langoureux qui pouvaient sans peine fasciner irrésistiblement les femmes. Sa chevelure étaient d’un noir de jais, comme sa moustache qui était de plus courte, pointue et soigneusement cirée. Ses traits étaient réguliers et plaisants, hormis pour sa bouche, qu’il avait droite et aux lèvres minces. Si j’ai jamais vu une bouche de meurtrier, c’était bien celle-là – une fente dure et cruelle dans son visage, pressée, inexorable et terrible. Il avait tort de tailler sa moustache pour la libérer, car c’était là le signal d’alarme de Nature, mis comme un avertissement pour ses victimes. Sa voix était engageante et ses manières parfaites. Je lui aurais donné un peu plus de trente ans, mais les registres montrèrent plus tard qu’il en avait quarante-deux.

« Exquise – de fait, exquise ! » dit-il enfin. « Et vous dites que vous en avez un service de six. Ce qui m’étonne, c’est que je n’aie jamais entendu parler de spécimens aussi magnifiques. Je n’en connais qu’un en Angleterre qui puisse soutenir la comparaison, et il est certainement improbable qu’il se trouve sur le marché. Serait-ce indiscret de vous demander, Dr Barton, comment vous l’avez obtenu ? »

« Est-ce vraiment important ? » demandais-je avec autant d’indifférence que je pouvais en montrer.

« Vous pouvez voir que la pièce est authentique, et, pour ce qui est de la valeur, je me satisferais de l’évaluation d’un expert. »

« Très mystérieux, » dit-il avec un éclair rapide de suspicion dans ses yeux sombres. « Quand on traite avec des objets de cette valeur, on souhaite naturellement tout savoir de la transaction. Que cette pièce soit authentique est une certitude. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Mais supposons – je dois